16.12.09

Et maintenant, le froid pour les réfugiés de Calais !


Hier, le gouvernement français a renvoyé neuf Afghans dans leur pays d'origine, un pays en guerre et en déshérence. Une manière de convaincre ceux qui ne sont pas encore partis de rester chez eux. La méthode est connue, elle ne marchera pas. Quand on quitte sa famille, ses racines et ses amis, c'est qu'on a de bonnes raisons de le faire. Dans le Calaisis, malgré la pression policière, la destruction des squats et le dénuement qui les touche, les migrants sont toujours là. Ils sont afghans mais aussi irakiens, iraniens, palestiniens, érythréens ou égyptiens. Dorénavant, outre l'Etat policier et les passeurs, ils ont un autre ennemi à défier : le froid. Depuis 2002 et la fermeture du centre de réfugiés de Sangatte, aucun d'entre eux n'est tombé des conséquences d'un hiver trop rude. C'est presqu'un miracle. Les miracles arrivent rarement...
Samuel Duhamel