30.10.06

Affaire Elf, Lambert du décor

C’est l’histoire de 37 malfrats accusés d’abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et de recels aggravés. Comme les escrocs, ils agissaient dans l’ombre en s’attaquant aux proies les plus faibles et les moins exposées. Comme les voleurs de rue, ils croyaient échapper pour toujours au travail inquisiteur de la Justice. Cupides, cyniques et égotistes, ils nageaient dans leur fourberie avec une allégresse sans vergogne. Une affaire banale de corruption ? Non ! Ici, les bandits sont en col blanc et les sommes détournées atteignent les millions d’euros. Bienvenue dans l’affaire Elf, le plus grand scandale politico financier des cinquante dernières années. En 2003, le procès des dirigeants de l’ancienne compagnie nationale d’énergie a fait les grands titres de la presse française et européenne mais les faits reprochés aux sieurs Le Floch-Prigent, Guelfi, Tarallo et consorts sont tels qu’une piqûre de rappel s’avère indispensable. C’est l’objet de la pièce Elf la pompe Afrique, en tournée dans l’Hexagone depuis 2004.

Dans un décor minimaliste où chaque objet a son importance, l’auteur et comédien Nicolas Lambert reconstitue avec minutie les quatre mois de procès. Seul sur scène, il campe une dizaine de personnages avec ingéniosité imitant les mimiques des uns et des autres sans tomber dans la caricature. Stupéfaction du juge devant les déclarations ubuesques des accusés, dédain teinté d’ironie de Louis Le Floch-Prigent, impudence déconcertante d’Alfred Sirven, mauvaise foi irritante d’André Tarallo… Il n’est pas besoin de masque ou de maquillage pour distinguer les personnages. Le génie de la pièce de Nicolas Lambert consiste à reprendre uniquement les phrases prononcées lors des audiences du tribunal correctionnel de Paris. Résultat : un texte savoureux digne de Labiche ou de Guitry. Le burlesque (Le juge à Guelfi : « Vous vous trouvez dans le même tribunal que Marie-Antoinette lors de son procès ! », Guelfi : « Qui çà ? », Le juge : « Marie-Antoinette, la femme de Louis XVI ! », Guelfi : « Et combien elle a pris, monsieur le juge ? ») succède au pathétique (Sirven : « Je n’ai jamais proposé l’argent de la compagnie à quiconque, monsieur le juge. Je ne le donnais que lorsqu’on me le demandait… et j’en tire une fierté personnelle ! ») dans un tempo bien senti.

Mais l’essentiel est ailleurs : la pièce de Lambert rappelle les sombres implications politiques de l’affaire Elf. Ce ne sont pas seulement 37 anciens officiels de la compagnie pétrolière qui ont été jugés devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, c’est aussi un régime politique entier. Chefs de l’Etat coupables d’entretenir des relations amicales avec des dictateurs sanguinaires pour préserver l’intérêt de la France, ministres encourageant le pillage de l’Afrique au bénéfice d’une entreprise milliardaire, hauts fonctionnaires empêchant le travail efficace de la Justice… L’addition est salée pour « la patrie des droits de l’homme ».
A l’heure où les grands médias industriels dispensent des informations de plus en plus aseptisées, on ne peut que se réjouir de voir Nicolas Lambert revenir avec brio sur ce scandale d’Etat. Plus qu’une pièce de théâtre, c’est à un cours d’histoire et d’instruction civique que l’on assiste en allant voir Elf la pompe Afrique. A six mois des élections présidentielle et législatives, la leçon est salutaire…

Samuel Duhamel

Pour en savoir plus sur la pièce et découvrir les prochaines dates de la tournée : http://www.unpasdecote.org/

25.10.06

« Avec la pièce, je veux que les gens comprennent mieux le monde dans lequel on vit. »


Entretien avec Nicolas Lambert (auteur, metteur en scène et comédien de la pièce Elf, la pompe Afrique)
Pourquoi avoir décidé de suivre les quatre mois de procès des 37 anciens dirigeants d’Elf en 2003 ?A l’époque, je souhaitais faire un travail sur la justice et plus précisément sur cette monstruosité qu’est le système carcéral. Je suis donc allé voir plusieurs procès pour m’imprégner de l’ambiance, découvrir le rôle des juges, des avocats, du procureur… Et puis, je suis allé assister au procès Elf. Ca a été une grande surprise : cette affaire condensait une série impressionnante de problèmes et de dysfonctionnements à tous les niveaux (politiques, financiers, économiques…). Après le procès, j’ai abandonné une idée de spectacle que j’avais déjà commencé. Je devais faire une pièce sur le procès Elf, cette affaire s’imposait à moi. Je ne pouvais plus faire autrement.

Quels sont vos objectifs avec cette pièce ? Quels buts voulez-vous atteindre ?Mes ambitions avec Elf la pompe Afrique sont nombreuses. Je souhaite d’abord faire venir des gens qui ne sont pas habitués à aller au théâtre. J’ai joué dans des petites salles, des bistrots, des amphithéâtres pour qu’un maximum de citoyens puissent voir la pièce et apprendre ce qui s’est passé dans les arcanes de la société Elf pendant toutes ces années. Je veux aussi proposer au public une pièce de notre époque, une histoire qui les touche par sa contemporanéité. J’aime beaucoup Molière, Shakespeare ou Marivaux mais je trouve çà bien aussi de voir des pièces d’aujourd’hui, plus proches de nous. Autre objectif : faire en sorte que les spectateurs passent un bon moment. La pièce dure pas loin de trois heures, il est donc important qu’ils prennent du plaisir en me voyant jouer et en découvrant les horreurs qu’ont commises les personnages que j’interprète. Enfin, je souhaite vraiment que les gens sortent de la pièce armés d’autre chose que de l’information aseptisée qu’ils regardent à la télé. De grands groupes industriels ont fait main basse sur l’information et la culture. Moi, je veux que les gens utilisent leur temps de cerveau disponible pour autre chose que la publicité. Si les gens sortent du théâtre en comprenant davantage le monde dans lequel on vit, j’aurais réussi ma mission.

Dans votre pièce, de nombreux chefs d’Etat ou ministres en prennent pour leur grade. N’avez-vous pas peur que votre pièce dégoûte les spectateurs de la vie politique et conforte le sentiment partagé du « tous pourris » ?
Après avoir vu Elf la pompe Afrique, le risque d’être déçu de la politique et de nos représentants existe. Mais dans le même temps, à force de regarder des émissions de télé réalité ou de divertissement, le risque de rejet du politique existe aussi. Quelque part, assister à la pièce est un exercice pénible, c’est sûr… mais je n’en suis pas responsable. Je suis juste le rapporteur de ce qui s’est passé. Il faut maintenant tourner la page Elf et tenter d’en écrire une nouvelle. La pièce doit donner envie d’agir, de résister, de réfléchir… Il me semble de mon devoir de jouer des pièces qui permettent une prise de conscience. De Gaulle savait qu’Elf était une société corrompue qui pillait l’Afrique à l’avantage de quelques uns, il n’a pas bougé. Mitterrand non plus. Chirac non plus… Maintenant, nous aussi, nous savons. Et nous nous devons d’agir pour changer les choses.

A entendre certaines répliques, on a du mal à croire que toutes les phrases aient été tirées du procès. Comment les accusés ont-ils pu tenir des propos aussi ridicules ou irresponsables ?Les hautes fonctions, l’argent facile, le sentiment d’impunité… tout cela peut aboutir à de telles dérives. Mais la grande médiocrité de l’affaire Elf peut se comprendre : on peut être aveuglé par tant de fastes et d’apparats. La simplicité et la niaiserie des accusés montrent aussi qu’il n’est pas besoin d’avoir fait bac + 8 pour faire de la politique. Que des gens aussi bêtes et primaires aient occupé des fonctions aussi importantes montrent que la politique, l’économie, la diplomatie, ce n’est pas aussi compliqué que cela. Quand un homme politique décidé de vendre des armes à un dictateur en échange d’un pétrole bon marché, il est facile de comprendre que l’intérêt économique passe avant les droits de l’homme. Quand des hommes d’affaire ouvrent des comptes dans des paradis fiscaux pour ne pas imposés au mépris du droit international, il est facile de comprendre que l’intérêt économique passe avant les droits de l’homme. Aujourd’hui, le groupe Total est plus puissant que l’Etat français vu les profits pharamineux qu’il draine[1] et la dépendance pétrolière de notre société. Cela est aussi facile à comprendre mais cela doit nous poser des questions.

Après quatre mois de procès et deux ans de tournée, que vous inspirent aujourd’hui les principaux personnages que vous incarnez (Le Floch-Prigent, Sirven, Tarallo…) ?Rien de bien. Dans ma pièce, j’essaie de leur donner un maximum de sympathie, de les rendre humais, de montrer aux gens que ce ne sont pas des gros monstres. Ils ont fait d’immenses conneries mais chacun d’entre nous pourrait faire les mêmes sans vigilance et sans sens critique. Heureusement, je ne me laisse pas bouffer par mes personnages : j’ai beau vouloir les humaniser le plus possible sur scène, je vois toujours leur mauvaise foi, leur cynisme et leur médiocrité. Ces gens ont profité d’un système injuste qui les a servis pendant plusieurs années. Moi, j’ai envie de me battre contre ce système.

Pourquoi avoir décidé de camper autant de personnages seul ?Pour trois raisons : d’abord, j’ai fait la pièce à une époque où je voulais bosser en solo. Ensuite, j’étais le seul à avoir assisté au procès et il aurait été difficile d’expliquer à d’autres comédiens les gestes, mimiques et comportements des accusés sans qu’ils ne les aient vus. Enfin, j’ai joué la pièce des dizaines de fois sans être rémunéré pour des amis, des étudiants ou des associations que j’apprécie. Je ne sais pas si d’autres comédiens auraient pu ou voulu accepter cela.

Pensez-vous qu’Alfred Sirven ait été assassiné ?Aucune idée… mais vu le nombre de macchabées qu’a laissés l’affaire Elf derrière elle, je me dis que c’est possible !

Que peut-on faire pour que la France et Total aujourd’hui cessent de sucer le sang et les richesses des anciens pays colonisés et arrêtent de soutenir les dictatures sur place ?
Il faut informer, aller voir plus loin que ce que l’on dit dans les journaux télé, se poser des questions sur l’origine des informations que l’on reçoit, interpeller nos élus, soutenir des associations qui se battent pour assainir les relations franco-africaines et contre les mensonges d’Etat. En un mot, il ne faut pas se laisser endormir par le système. Mais attention : le système est fort, c’est une machine qui broie les libertés et les droits, qui préserve les privilèges de quelques uns, qui empêche le travail de la justice. Méfions-nous aussi de cette gigantesque industrie du divertissement qui veut nous endormir. Pourquoi les marchands d’arme et les grands industriels, qui détiennent les médias de masse, veulent-ils nous divertir avec leurs émissions débiles et leurs magazines voyeuristes ? Quels intérêts ont-ils à çà ?

Que vous inspire la mise en examen récente de Christophe de Margerie, numéro 2 de Total, pour complicité d’abus de biens sociaux et complicité de corruption d’agents publics étrangers ?L’affaire Elf semble se poursuivre. Espérons que, cette fois, le juge d’instruction [Philippe Courroye] puisse effectuer son travail sereinement et sans être menacé. Ca n’a malheureusement pas été le cas d’Eva Joly, la juge d’instruction de l’affaire Elf, l’a été pendant ses huit ans d’instruction… Alors restons debout, les yeux ouverts.

Propos recueillis par Samuel Duhamel
[1] Plus de 13 milliards d’euros en 2005

22.10.06

La pensée du jour

Une croissance indéfinie est impossible, nous n'avons qu'une seule Terre, mais une civilisation du bonheur est possible. Les solutions existent, mais l'opinion les ignore car les structures actuelles et les détenteurs du pouvoir économique et politique s'y opposent.

René Dumont

18.10.06

A utopia concreta da renda basica de cidadania

"Eu agora estou convencido de que o mais simples meio provará ser o mais eficaz – a solução para a pobreza é aboli-la diretamente por meio de uma medida amplamente discutida: a renda garantida."Martin Luther King
Where do we go from here? Chaos or community


Mais uma prova! Desta vez, é certo: os defensores da renda de existência não são ingênuos que não refletem. Pelo contrário, o livro Renda básica de cidadania: a resposta dada pelo vento, do senador e economista Eduardo Suplicy, mostra com brio que a implementação de um salário incondicional distribuído a cada um será a maior reforma social do século 21. Num estilo claro e didático, o autor da lei que instituiu a renda básica no Brasil explica as inúmeras vantagens de tal salário: eliminação da burocracia, desaparecimento do sentimento de estigmatização ou vergonha na hora de receber a renda, estímulo ao trabalho, aumento da demanda por bens e serviços, liberdade maior para os mais humildes frente a uma proposta de trabalho desumanizante...
Pois bem, por que os detendores de capital, os que não precisam trabalhar para viver, deveriam ser os únicos cidadãos a não cuidarem das suas condições de sobrevida?
Basta ver os nomes dos grandes filósofos, economistas e homens políticos que defenderam a renda de cidadania para se dar conta de que a idéia não é irrealista: Confucius, Thomas Paine, Condorcet, Yves Cochet e os prêmios Nobel de economia John Maynard Keynes, James Meade, John Tinberghen, Robert Solow e James Tobin. A renda básica dá a oportunidade de colocar o ser humano em primeiro lugar diante do economicismo ambiente.
A força do ensaio de Suplicy é mostrar o que seria a vida com a implementaçao de uma renda garantida para todos. Mais leve, mais igual, mais justa, mais simples..., a existência de cada membro da sociedade seria facilitada. Então, por que é que o poder político, em todos os países do mundo, não instala um dividendo social que permita a todos o atendimento de suas necessidades vitais? O Suplicy acaba o livro com essa frase: "O Brasil será melhor quando a renda básica de cidadania estiver em plena vigência". Após leitura, ninguém irá contestá-la.
Samuel Duhamel


Renda basica de cidadania : a resposta dada pelo vento, de Eduardo Suplicy, éditions L&PM Pocket, 8 Rs

9.10.06

La révolution manquée de Lula da Silva

Dans son œuvre majeure Dom Casmurro, l’écrivain brésilien Machado de Assis raconte le destin tragique de Capitú, une jolie jeune femme appréciée de tous pour sa générosité et son courage. Au fil des pages, les regards portés sur la belle évoluent : l’admiration laisse la place au doute, la reconnaissance à la frustration. Pourtant, Capitú affirme être restée la même et n’avoir jamais trahi son entourage.
106 ans après Dom Casmurro, l’histoire de Machado de Assis semble se répéter, dans la vie réelle cette fois. Capitú a laissé sa place au président Luiz Inácio Lula da Silva dans le rôle du héros controversé. Contrairement à 2002, le leader du parti des travailleurs (PT) ne fait l’unanimité ni chez les plus démunis, ni chez les intellectuels de gauche. Les critiques de la population sont d’autant plus violentes que l’espoir de voir l’ancien ouvrier métallurgiste construire un Brésil socialement plus équitable était immense. « Il a trahi son camp en menant une politique économique de rigueur et en perdant sa vocation sociale », assure Fabio Araújo, ancien électeur de Lula. Pour Cláudio Leal, journaliste politique au quotidien bahianais A Tarde: « Le président n’a pas tenu ses principales promesses et s’est embourbé dans plusieurs scandales de corruption extrêmement graves. En plus, il flirte de manière permanente avec le populisme : pendant la campagne, il est allé jusqu’à se comparer à Jésus Christ ! » Autre signe révélateur de la déception ambiante : deux des trois adversaires de Lula à la présidence de la République sont d’anciens membres du PT. La sénatrice Heloísa Helena a abandonné son ancien chef de file, le jugeant « autoritaire et trop libéral sur le plan économique ». Pour sa part, l’ancien ministre Cristovam Buarque a estimé que Lula avait complètement négligé le secteur éducatif depuis son arrivée au pouvoir.

Promesses non tenues Il est vrai que l’action politique de l’ancien syndicaliste pernambuco laisse perplexe : d’après le magasine Época (qui soutient le président Lula), sur les 700 promesses effectuées lors de la campagne de 2002, seules 360 ont été réalisées. Et les engagements non tenus ne sont pas sans importance : éradiquer la faim, diminuer le temps de travail, créer un système participatif pour le vote du budget fédéral, taxer les grandes fortunes, supprimer la corruption, taxer les entreprises recourant trop souvent aux contrats de travail précaires, refuser l’entrée de cultures OGM sur le territoire, éliminer le travail esclave… Rien de tout cela n’a été fait. Dans certains cas, la situation a même empiré comme le prouve la multiplication des affaires de corruption impliquant le PT (achat de votes au parlement fédéral, financement illégal de campagnes électorales, achat à prix d’or d’un dossier incriminant des adversaires politiques…).
Le 1er octobre, lors du premier tour de l'élection présidentielle, le président brésilien a obtenu pres de 49% des voix contre 41,5 pour son adversaire conservateur, Geraldo Alckmin. Mais contrairement a 2002, le soutien apporte a Lula n’a pas été enthousiaste. Pour la classe moyenne, le vote Lula était souvent synonyme de dépit. Quant aux plus pauvres, ils ont souvent choisi celui qui se présente comme le « candidat du peuple », le seul a vouloir faire en sorte que « chaque Brésilien puisse manger trois fois par jour ». Le bon score de Lula au premier tour s’explique autant par la faiblesse de l’opposition qu’aux réformes discrètes mais réelles de son gouvernement. Parmi ces dernières, la création d’un revenu garanti (Bolsa Família) pour les parents pauvres envoyant leurs enfants à l’école fait figure de « grand bond en avant ». Autre points positifs : une augmentation de 20% du revenu minimum (en valeur réelle), une legère inflexion du nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté, la création de 5 millions d’emplois en quatre ans et le développement progressif du microcrédit. Par ailleurs, plus de 300.000 terrains ont été accordés aux familles de paysans sans terre. Une première dans un pays où l’agriculture industrielle règne en maître.

Lula, défenseur de l’économisme et de la croissance Bien loin de la révolution douce qu’attendaient les Brésiliens, le premier gouvernement Lula a permis au pays de conforter sa place dans le groupe des puissances dites émergentes (Chine, Inde, Russie…). « Plutôt que de critiquer la mondialisation néolibérale et de défendre un modèle d’échanges socialement et écologiquement plus harmonieux, Lula a voulu adapter son pays aux exigences de la compétition internationale », affirme l’économiste Paulo Nogueira de la Fondation Getúlio Vargas de São Paulo. Au prix d’une politique économique orthodoxe, le président a épongé la dette que le pays devait au FMI, réduit la dette publique et maintenu l’inflation sous les 5%. Par ailleurs, sous Lula, la croissance économique du pays a fait des bonds de 3% par an en moyenne (l’ancien ouvrier espérait 5% !). Mais pendant ce temps, les budgets de l’éducation et de la santé stagnaient… Entre 2002 et 2006, Lula a donc privilégié la santé économique de son pays au détriment du bien-être de sa population. Espérons que son deuxième mandat soit d’un autre acabit.

Samuel Duhamel