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1.9.12

De Melo qualifie le Losc en Ligue des champions !

Mercredi soir, le Losc s'est qualifié pour la phase de poules de la prestigieuse Ligue des Champions en dominant le Football Club de Copenhague deux buts à zéro (après prolongations). Deux buts indispensables et suffisants pour l'équipe de Rudi Garcia, défaite un but à zéro au match aller au Danemark. Lucas Digne a ouvert le score juste avant la mi-temps pour le Losc avant que le Brésilien Tulio De Melo marque le but de la délivrance à la 105e minute.

















Crédit : Reuters

Déclarations d'après-match :


Ariel Jacobs, entraîneur du FC Copenhague :"En football professionnel, ce qui compte, c'est le résultat, la réalité des chiffres. Le tournant du match, c'est peut-être l'occasion de Santin ratée à la 6e minute. Il y aussi ce but lillois juste avant la mi-temps qui nous fait très mal. La majorité des dangers pour le Losc est provenue des phases arrêtées. De Melo a fait mal. Lille a eu beaucoup d'occasions avec notamment 90% de centres. Nous voulions nous qualifier au moins pour la Ligue Europa, nous avons atteint notre objectif même si, après le score du match aller, nous avons forcément des regrets. Je pense que si on avait marqué un but, nous nous serions qualifiés. Ca n'a pas été le cas mais je ne peux pas en vouloir à mes joueurs."

Rudi Garcia, entraîneur du Losc :"J'avais rêvé de ce match. Nous n'avons été submergés par la pression. J'ai dit aux garçons en entame de causerie qu'on faisait ce métier là pour vivre ces moments là. On a été sur le fil du rasoir sur les contres danois. En se rééquilibrant défensivement en deuxième période, on a été plus solides mais moins dangereux. On a ensuite beaucoup tenté dans les prolongations et ça a fini par payer. Je suis très heureux. Je suis très content pour le président, le public a été magnifique et demain nous sommes au tirage ! C'est merveilleux de jouer la LDC pour la deuxième fois consécutive. Les joueurs ont été grands, je suis vraiment content pour eux. On s'est concentrés sur ce qu'on sait bien faire : jouer. Mes joueurs sont très fatigués et dimanche il y a Paris, j'espère que la qualif va leur permettre de mieux récupérer. Tout le groupe a joué son rôle. Les joueurs ont été très matures, sur l'approche mentale, on a des capacités. On va aller manger ensemble ce soir, il y a de l'euphorie mais bon il ne faut pas oublier ce qu'il va se passer dimanche. Je pense que notre passage en LDC l'année dernière nous a fait du bien et nous a permis de nous qualifier ce soir. Copenhague était un adversaire redoutable. C'est une équipe complète et ça réhausse notre qualification. Je n'ai pas envie de parler de l'avenir. Roux et De Melo s'entendent très bien en dehors du terrain et sur le terrain aussi. On avait besoin de Tulio devant et derrière mais je savais aussi que Nolan pouvait faire la différence sur sa fraîcheur. Ce deuxième but est un beau symbole. Lucas qui marque, c'est aussi un symbole. C'est l'avenir du Losc."

NDSD : Le tirage au sort de la Ligue des Champions réalisé jeudi soir a placé le Losc dans le groupe F en compagnie du Bayern Munich, du FC Valenc et du Bate Borisov.

3.4.11

Lille s'envole

Et de quatre pour le LOSC ! Les dogues ont enchaîné une quatrième victoire de rang en battant aisément le stade Malherbe de Caen ce soir (3-1). Les buts lillois ont été inscrits par Chedjou, Hazard et Sow. El-Arabi a permis aux Normands de sauver l'honneur en toute fin de rencontre. Avec ce seizième succès en Ligue 1 cette saison, les hommes de Rudy Garcia s'envolent au classement. Ils comptent désormais septs points d'avance sur Marseille et Rennes, leurs poursuivants directs.


Réactions d'après match :

Franck Dumas, entraîneur du stade Malherbe de Caen :"Bosmel a fait un très bon match. Le travail a payé pour lui. On savait que ce serait difficile. C'est un match à part. On le savait. Il faut qu'il n'y ait aucune conséquence mentale pour le prochain match. Lille a un très bon niveau. On n'a pas à rougir. On a fait ce qu'on pouvait. On a eu quelques occasions. On aurait pu revenir à 1-1 à la mi-temps. On a manqué de maîtrise, on a sans doute trop balancé devant ! En deuxième mi-temps, on avait un peu plus la maîtrise mais voilà Lille est capable de contrer très vite. On avait beaucoup d'absents aussi. Pour battre Lille, il faut des joueurs de caractère. Il faut les empêcher de jouer leur jeu, de multiplier leurs passes... Mais j'ai de jeunes joueurs et nous ne sommes que Caen. Les Lillois ne se prennent pas la tête. Il y a une réelle joie de vivre dans cette équipe. Personne ne tire la couverture, ils sont en confiance."

Rudy Garcia, entraîneur du Lille Olympique Sporting Club :"On a eu beaucoup d'occasions. On en a concrétisé certaines. Bosmel a fait un gros match. On a fait 35 superbes premières minutes. On les a pressés très, très haut. Landreau a fait un gros match aussi, il a sorti deux parades décisives en fin de première mi-temps. Mes joueurs sont en confiance, ils tentent des choses et collectivement, on est bien. On enchaîne un 4e succès de rang, c'est une première cette saison. Je suis content pour Moussa avec son 20e but. Il a la qualité pour terminer les actions. On va aller à Monaco maintenant, ça va être compliqué. Les résultats de Rennes et Paris nous avantagent. Demain, on va regarder les matchs tranquillement de Lyon et Marseille, c'est bien. J'espère que Lens va gagner !"

Propos recueillis par Samuel Duhamel

30.1.11

Lille s'envole, Lens s'enfonce

Au terme d'un match âpre, le Lille Olympique Sporting Club a battu son voisin lensois (1 but à 0) hier soir pour le compte de la 21e journée du championnat de France de Ligue 1. Sur la seule véritable occasion de la partie, le remplaçant Tulio de Melo a trouvé la faille d'un joli extérieur pied droit. Les Lensois, solides et appliqués, repartent donc du stadium avec zéro point et beaucoup de regrets. Avec cette défaite, ils replongent dans la zone de relégation. Les dogues lillois, eux, s'envolent en tête du championnat. Ils comptent désormais quatre points d'avance sur Paris, deuxième, et sept points sur Lyon, troisième.

Réactions d'après match :
Rudy Garcia, entraîneur du Lille Olympique Sporting Club :"On a eu un match difficile mais on s'y attendait. En première mi-temps, on n'a pas su trouver le bon rythme. En deuxième mi-temps, on a été plus patients et on a fini par trouver l'ouverture. Tulio nous a fait du bien. La relation Obraniak - De Melo est bonne. Ca nous a permis de faire la différence. Au niveau du jeu, on a été moyens. Lens a bien défendu, très bas, ils nous ont laissé peu d'espace. Quand il n'y a pas beaucoup d'espace, il faut de la spontanéité. On a su l'être ce soir une fois, ça a suffi. Quand on est au complet comme ce soir, on a des atouts sur le banc et ce soir, ça a payé ! Maintenant, on va jouer tous les trois jours. Le travail invisible de récupération va être très important !"

Laszlo Boloni, entraîneur du Racing Club de Lens :"Il ne nous a pas manqué grand-chose ! On a beaucoup travaillé pour ne pas prendre de but. Notre stratégie défensive était la bonne. C'était presque parfait. Je n'ai pas vu les Lillois se procurer beaucoup d'occasions, peut-être deux en tout. Ils réussissent à marquer sur une de leurs occasions. Je suis abattu par le résultat mais on a fait un match de qualité au niveau défensif. Au niveau offensif, on a été moyens. On n'a pas pris de risques insensés. Mais dans le dernier geste, on n'a pas été inspirés. Je suis obligé de féliciter les Lillois. Ils ont été efficaces ce soir. Nous, on va continuer à travailler. Je pensais que Lille serait capable de hausser le rythme, ça n'a pas été le cas. On a mieux géré la deuxième mi-temps que la première et c'est pourtant en deuxième qu'on encaisse le but. Continuons à travailler !"
Propos recueillis par Samuel Duhamel

23.1.11

Lens sort de la zone rouge

Enfin ! Pour la première fois depuis le 11 septembre 2010, le Racing Club de Lens sort de la zone de relégation du championnat de France de Ligue 1. Les Sang et Or ont enchaîné une deuxième victoire consécutive à domicile hier soir face à Caen (2 buts à 0). Adil Hermach et Toiflilou Maoulida sont les buteurs de la rencontre. Avec ce précieux succès, les Artésiens remontent donc à la dix-septième place avec 22 points et enfoncent les Caennais qui se retrouvent dix-huitièmes et donc premiers relégables avec 21 unités au compteur.

Lens_Caen_Samuel_Duhamel.mp3

Réactions d'après match :

Franck Dumas, entraîneur de Caen :"On est passés au travers. On n'a rien montré. Mes joueurs ont fait n'importe quoi, ils ont cherché la passe décisive à 40 mètres de la cage adverse. C'est pénible. Il n'y avait rien. On n'a pas l'impression que c'est une équipe qui veut se sauver. On a tout loupé. On a baissé la tête après le premier but. Il faut continuer à avancer ! Ce match n'était pas plus important que les autres mais c'est un match où on doit jouer sa vie. Il n'y a rien de compliqué. C'est le B.A-BA du football. Je ne sais même pas pourquoi les joueurs se sont comportés comme çà. On avait beaucoup de blessés et de suspendus. Lens aussi. Mais sans Proment et Seube, c'est très compliqué. Il ne faut pas se le cacher. Je suis agacé que des joueurs qui pleurnichent pour du temps ne fassent rien sur le terrain quand ils jouent. Je suis très énervé, je l'ai dit à mes joueurs. On a maintenant deux matchs à la maison. Il faut bien les préparer. Ils ont intérêt à se réveiller face à Auxerre ! Il y a trop de décalage entre ce qu'ils font à l'entraînement et en match ! Je n'ai pas un groupe de 18 joueurs de L1 à ma disposition :"

Alexis Thébaux, gardien de Caen :"On a fait un non-match. On n'a pas mis tous les ingrédients pour gagner. On est donc punis. Lens avait plus d'envie que nous. Ce qui est frustrant, c'est qu'à l'entraînement, on est meilleurs, plus agressifs. Ce soir, à Lens, il n'y avait rien ! On a pourtant joué dans le même système qu'à Brest. Ca fait des mois et des mois qu'on a l'épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je suis inquiet par rapport à notre prestation mais je sais que mes partenaires ont des qualités."

Laszlo Boloni, entraîneur de Lens :"C'est un résultat très satisfaisant pour nous. Notre prestation a été bonne même si on aurait pu marquer plus de buts. Mes joueurs ne réussissent pas encore à jouer avec l'esprit libre. Il faut construire la confiance. On peut encore progresser techniquement et physiquement. On doit tout le temps jouer comme lors de la fin de match. J'avais peur de ce match. Caen était bien organisé. Mais notre état d'esprit a été bon. On doit encore progresser. Notre situation reste inquiétante. La pression n'est pas retombée. Mais le chemin choisi est le bon. Mais il faut continuer à progresser. Je suis très content, j'ai le sentiment que les joueurs adhèrent. Le travail est recompensé. Mais il reste énormément de travail. On n'a pas pris de but. Notre défense a été bonne, le jeune Touré aussi."
Propos recueillis par Samuel Duhamel

 

16.1.11

Bollaert retrouve des raisons d'espérer

Hier soir, pour le compte de la vingtième journée du championnat de France de Ligue 1, le Racing Club de Lens s'est imposé à domicile face à l'Association Sportive de Saint-Etienne. La rencontre était pourtant mal engagée pour les Sang et Or. A la 75e minute, c'est en effet Bakary Sako qui permettait aux Verts de prendre l'avantage. Mais dans la foulée, le Racing égalisait sur un pénalty de Roudet avant que Perrin ne marque contre son camp suite à une action confuse dans la surface stéphanoise. Malgré ce succès, les Lensois restent relégables à la 19e position. Les Verts, eux, se retrouvent huitièmes.
Déclarations d'après match
Christophe Galtier, entraîneur de l'ASSE :"Je suis en colère ! Quand on mène 1-0 à dix minutes de la fin chez un relégable, on doit avoir une maîtrise du match parfaite et nous, on s'est mis à jouer à l'envers.
On n'a pas réussi à garder notre calme, on a joué comme des relégables et Lens comme un club de haut de tableau. On a perdu pied, on s'est désorganisés et on perd logiquement sur les dix dernières minutes.
Quand on mène au score, on ne joue plus de la même manière. Il faut grandir rapidement !
On a marqué lors des derniers déplacements et souvent on se fait rejoindre. Les gens me disent :"C'est dans la défaite qu'on apprend !" Bah moi, ça m'emmerde ! On apprend pas de nos erreurs.
Il y a de quoi être en colère, on a la chance de mener 1-0, on aurait pu rester dans le bon wagon et creuser des écarts conséquents mais ce n'est pas le cas.
Notre calendrier est très difficile en janvier : Toulouse, Montpellier, Lyon, Marseille. Je vais le rappeler à mes joueurs.
Je vais faire des choix dans les prochaines semaines car certaines choses ne me plaisent pas !"

Lazslo Boloni, entraîneur du RCL :"C'est un soulagement, ce n'est pas une victoire volée. Quand on a pris le but sur une frappe contrée, j'ai eu peur que mes joueurs n'aient pas de récompense à la fin du match.
Mais mes joueurs, compte-tenu de leur volonté, de leur envie, des deux semaines de travail, ils méritaient une récompense. La récompense, il faut se battre pour et ce soir, ils se sont battus.
On n'a pas joué avec le frein à main. On ne s'est pas créé trop d'occasions, c'est vrai. Une pour Maoulida plus quelques centres d'Akalé.
On a fait un bon début de match, on a été dominateurs. Mais on n'a pas été saignants dans les vingt derniers mètres, c'est dommage.
Mais derrière, on a été solides. On a juste commis quelques erreurs, notamment le jeune Varane. Ce succès m'apporte la confirmation de mon diagnostic. Je crois avoir la solution pour sauver ce club. Je ne perds pas pour autant le contact avec la Terre. Il nous manque encore de la qualité, du talent, c'est vrai ! Le chemin est encore long !"
Propos recueillis par Samuel Duhamel

24.10.10

Lens se relance

Cinq mois ! Il aura fallu attendre cinq mois pour voir le Racing Club de Lens s'imposer de nouveau sur sa pelouse de Bollaert. Hier soir, pour le compte de la dixième journée du championnat de Ligue 1, les Sang et Or ont battu Nice (1-0) au bout du suspense suite à un but d'Issam Jemaa bien servi par David Pollet.
Malgré ce succès, Lens reste relégable à la différence de buts. Nice est toujours dans le ventre mou à la 13e position.

Revivez les trois dernières minutes de la rencontre en cliquant ci-dessous.
Lens_Nice_Samuel Duhamel.mp3

Déclarations d'après match :
Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens :"C'est une belle satisfaction, on est soulagés même si cela a été long à se dessiner. On a essayé de contourner le bloc adverse en première mi-temps, on a cherché à se mettre en position de frappe mais on a été inefficaces trop longtemps. En deuxième mi-temps, c'était moins bien mais on a été récompensés de notre obstination. On a validé notre nul contre Rennes. La première mi-temps a été bonne même si on n'a pas réussi à finaliser. En deuxième période, on a été moins patients, on a trop balancé devant même si Pollet est bon pour garder le ballon. Nos défenseurs ont été vigilants, ils ont su contrer les attaquants de Nice qui sont des attaquants de valeur. On revient dans le coup au classement, c'est bien, le championnat est ouvert. David Pollet ? Il est décisif de nouveau après notre victoire à Arles mais il a encore beaucoup à apprendre. Il n'est pas forcément prêt à entrer dans un match de haut niveau mais c'est vrai que ce soir, il marque des points en étant décisif."

Eric Roy, entraîneur de Nice :"On prend ce but en fin de match, c'est difficile à encaisser. On doit en faire plus pour obtenir des résultats à l'extérieur. On a pêché dans pas mal de domaines. On n'a pas été en grand danger non plus mais notre prestation était largement insuffisante pour espérer quelque chose. On fait trop d'erreurs pour jouer le haut de tableau. Ce but, on ne doit pas le prendre. On est à notre place ce soir : à savoir dans le ventre mou du championnat. Lens revient à quatre points de nous, c'est embêtant."

Propos recueillis par Samuel Duhamel

22.10.10

Précieux succès du Losc en Ligue Europa

Le Losc s'est complètement relancé dans la course à la qualification pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa hier soir.
Au terme d'une rencontre globalement maîtrisée, les Dogues l'ont en effet emporté face au Levski Sofia (1-0, but de Chedjou à la 50e minute).
Victoire étriquée, victoire méritée mais surtout victoire précieuse pour Lille qui ravit la deuxième place à leur hôte bulgare et peut désormais envisager la suite de la compétition avec sérénité.

Lille_Sofia_Samuel Duhamel.mp3

Echos et déclarations d'après matchs :

Yasen Petrov, entraîneur du Levski Sofia :"J'aimerais souligner la bonne ambiance dans les tribunes ce soir, j'ai été surpris par le nombre de supporters du Levski ce soir. On a réussi à résister longtemps face à Lille mais on a encaissé un but suite à une erreur collective. Les vingt dernières minutes, on a bien réagi, on aurait pu égaliser. On a globalement fait un bon match. Il n'y a pas de honte à avoir de cette défaite. On a encore de réelles chances de qualification. Pour le match retour, notre stade sera plein et j'espère qu'avec le soutien de nos fans, on obtiendra un meilleur résultat."

Rudy Garcia, entraîneur du Losc :"On savait que c'était difficile. Je pense qu'on aurait pu prendre l'avantage plus rapidement dans ce match et s'éviter les frayeurs de la fin de match. Le Sporting Portugal est l'éventail du groupe, ils étaient favoris du groupe, ils le confirment, on va se battre avec les deux autres équipes pour la deuxième place. Tout reste serré, on veut garder cette deuxième place jusque la fin. On a fait tourner notre effectif, tout le groupe est concerné, nos remplaçants sont en forme, il était normal que je leur fasse confiance ce soir et je suis satisfait de leur prestation. On va savourer cette victoire maintenant et dès demain se reconcentrer sur le championnat et ce match de dimanche face à l'OM. En fin de match, on a souffert physiquement, on a aussi fait de mauvais choix, on a manqué de lucidité parce qu'on était carbonisés."
Propos recueillis par Samuel Duhamel

4.10.10

Sow assure le show !

Lille a facilement dominé Montpellier (3 buts à 1) hier soir au stadium Nord pour le compte de la huitième journée du championnat de Ligue 1.
Moussa Sow a réalisé un match plein avec deux buts marqués (20e, 32e) et une activité incessante sur le front de l'attaque nordiste. Gervinho a inscrit le troisième but en fin de rencontre (81e).
Entre temps le buteur pailladin Olivier Giroud avait égalisé sur pénalty (22e). Avec ce précieux succès, les Lillois montent pour la première fois de la saison sur le podium du championnat à seulement quatre longueurs du leader rennais.

Lille_Montpellier_Samuel Duhamel.mp3

Déclaration d'après match de Rudy Garcia, l'entraîneur lillois :"On a démontré sur le terrain ce soir qu'on était capables de hausser notre niveau de jeu malgré la fatigue. On a été très bons dans la gestion de cette baisse physique. On a su faire les efforts puis marquer ce 3e but qui nous permet de l'emporter largement. On voulait faire ce match, on l'a réussi : c'est très satisfaisant ! Maintenant, il faut récupérer, j'espère que les blessés vont revenir. La victoire nous fait du bien au niveau du classement aussi. On est sur une série positive. J'ai fait passer un message à mon équipe vendredi, mes joueurs l'ont compris : leur réponse me convient ce soir !"

Propos recueillis par Samuel Duhamel

27.9.10

Paris dans le bon wagon

Le Paris-Saint-Germain s'est facilement imposé hier soir sur la pelouse du stade Bollaert face à Lens (2 buts à 0). Les buts ont été inscrits par Yahia contre son camp puis par Nenê en toute fin de rencontre. Cette victoire à l'extérieur (la première en 2010 pour le PSG) permet aux joueurs d'Antoine Kombouaré de faire leur apparition dans le top 5 du championnat. Les Lensois, eux, restent relégables à la 19e et avant-dernière position.
Echos et réactions d'après-match :
Yahia, héros malheureux. Le défenseur lensois fêtait son 29e anniversaire ce soir. Il aurait souhaité remporter ce Lens-Paris en inscrivant pourquoi pas le but de la victoire... C'est le contraire qui s'est produit. L'international tunisien a inscrit le premier but parisien au terme d'une séquence digne du vidéo gag. Un anniversaire cauchemardesque...

Antoine Kombouaré, entraîneur du PSG :"Ce sont trois très bons points ce soir acquis dans la difficulté. On a fait une première mi-temps très décevante, Lens a bien commencé mais ensuite, on est montés en puissance. Et je pense que la victoire est méritée. On s'est procurés beaucoup d'occasions en seconde période. Mes joueurs ont bien réagi avec beaucoup de disponibilité. C'est notre première victoire à l'extérieur en championnat depuis décembre 2009 (déjà dans le Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer 5-2). Il faut continuer cette série désormais. Je reste sur mes gardes toutefois. Nous somme dans le bon wagon au classement mais d'autres batailles sont à venir très prochainement. On est dans une période positive, ce n'est pas le cas à Lens, on le savait. On a su profiter d'une petite faute de la défense lensoise pour se détacher et notre discipline collective a fait le reste."

Alaeddine Yahia, défenseur du RC Lens :"On traverse une période noire, il faut continuer à travailler. On a bien commencé mais on n'a pas marqué ce soir. Il y a eu ce but malheureux mais il ne faut pas s'accabler sur notre sort. Ca fait sept matchs qu'on est en réaction. On ne marque jamais en première mi-temps. On est en Ligue 1 pas en division de district. On veut en faire trop. Il faut se défoncer maintenant. ll faut se prendre en main maintenant ou jamais. Il faut se donner un coup de pied au cul. On est inquiets. L'année dernière, on était aussi en grande difficulté. Quand tu joues le maintien et que tu ne gagnes pas à domicile, ça coince, ça pose problème. Par rapport à mon anniversaire, je m'en fous. On a cinq points après sept journées... comme Lyon. Je ne suis pas inquiet pour Lyon, pour nous oui. Il faut faire les efforts toute la rencontre. Il faut qu'on continue à se battre. Personne ne nous fait des cadeaux. On traverse une période noire."

Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens :"Ca se complique ! On a été bons plutôt bons en première mi-temps. Mais notre début de deuxième mi-temps est très compliquée. Derrière, on a joué par à coups avec de longs ballons. On n'a pas su rivaliser avec les attaquants parisiens. On a eu quelques opportunités. On a pris des risques de manière désorganisée. Il y avait peut-être la place pour prendre un point ce soir. Il faut continuer à bosser, c'est la clé. Il y a un manque de confiance évident dans notre équipe. Il faut que cela change. Ce soir, on s'est mis en danger tout seuls. On n'a pas encore marqué en première mi-temps. On ne réussit pas à progresser, il est plus que temps d'avancer. On a les nerfs à vif, on le sait. On manque de lucidité. Il faut retrouver de la confiance au plus vite."
Propos recueillis par Samuel Duhamel

30.8.10

Nouveau nul pour le LOSC !

Sixième rencontre officielle et cinquième match nul pour le LOSC en ce début de saison. Hier, les dogues ont dû se contenter d'un tout petit point face à l'OGC Nice (1-1). Les aiglons ont ouvert le score à la 34e minute sur un pénalty d'Emerse Faé. Les Nordistes ont égalisé à la 69e minute grâce à Eden Hazard. Dominateurs mais inefficaces, les loscistes ne sont pour l'instant qu'une pâle copie du rouleau compresseur qu'ils formaient l'année dernière. Avec 4 points pris en 4 rencontres, ils sont pour le moment 11e du championnat, deux points derrière leurs hôtes qui occupent le 8e rang.
Echos et déclarations :

Dominer n'est pas gagner : les Lillois l'ont de nouveau appris à leurs dépens ce soir. Largement supérieurs dans le jeu, ils n'ont pas réussi à l'emporter. Mais les statistiques plaident en leur faveur : 18 corners à 3, 18 tirs à 6, 59% de possession de ballon et surtout 51 centres à 10...
Emerse Faé, milieu de terrain de Nice :"Nous sommes frustrés ce soir. Nous menons au score et nous nous faisons rattraper comme l'année dernière. Mais bon, prendre un point ici, c'est une bonne affaire. Avant le match, on aurait signé pour un nul contre Lille, l'une des meilleures équipes du championnat. Cette année, on est solides, je savais que même après l'égalisation, on allait tenir le score. Je marque mon deuxième but en deux matchs mais c'est anecdotique, j'espère que je ne serai pas le meilleur buteur de mon équipe en fin de saison... Je me sens bien dans cette équipe, j'ai beaucoup de repères désormais et c'est pour cela que je suis décisif."
Rudy Garcia, entraîneur de Lille :"Nous restons invaincus ce soir. C'est un point positif. On a fait deux mi-temps bien différentes. Moyen en première mi-temps. Très bien en deuxième, je pense que c'est la meilleure qu'on ait faite depuis le début de saison. On n'a pas été mis en danger de la partie. Ils ont beaucoup cassé le jeu au milieu. On a manqué de rythme notamment dans nos accélérations. On cadre trop peu de tirs, 4 seulement sur 18. Ce soir, toutes les équipes européennes ont réalisé des performances moyennes ou médiocres. Ce n'est pas un hasard. Le nul dans ce contexte est un moindre mal. Notre équipe a poussé mais cela n'a pas suffi. Aujourd'hui, je suis assez satisfait. Notre premier mois de compétition est moyen, solide mais moyen. Gervinho et Hazard ont été décisifs ce soir, ils sont en progression. Je pense que c'est prometteur."

Eric Roy, entraîneur de Nice :"Ce scénario m'embête mais il est logique. Nos premières 45 minutes étaient encourageantes mais après on a trop subi, il est normal que ça craque. Les Lillois étaient fatigués mais ils ont bien fini. Ils sont allés chercher ce point avec leurs tripes. Mais notre deuxième mi-temps n'a pas été bonne. On l'a payé cash. J'espère une signature d'attaquant d'ici la fin de la semaine. On a perdu 7 joueurs dont 4 majeurs (Modeste, Rémy, Apam, Echouafni) pour une seule recrue. L'année dernière, on a fini 15e. Cette saison, on semble moins bien pourvus donc ça va être très dur mais je reste confiant."

Propos recueillis par Samuel Duhamel


22.8.10

Lens revient de l'enfer

Menés 0-2 contre le court du jeu à vingt minutes de la fin, les Artésiens ont trouvé les ressources morales nécessaires pour obtenir le point du match nul (2-2) hier soir contre Monaco. Les buts monégasques ont été inscrits par Niculae et Aubameyang. Lens a répondu grâce à Eduardo, avec la complicité involontaire d'Adriano, et Roudet.
Beaucoup d'émotion, de passion et de buts mais au final les deux équipes stagnent au classement. Ce matin, les Nordistes sont huitièmes. Les joueurs de Guy Lacombe occupent, eux, la quinzième place.

Résumé audio de la rencontre : cliquez ici !

Echos et réactions :

Guy Lacombe, entraîneur de Monaco :"On a eu peur de perdre ce match en fin de rencontre. On a baissé de pied au fil des minutes. Il faut dire qu'on avait joué mardi. On était fatigués. Quand on mène 2-0, on doit être capables de prendre 3 points. Après, il ne faut pas oublier que ce score de 2-0 était très sévère pour Lens. Lens a un banc de touche. Wallemme a su s'en servir. Maintenant les buts qu'on prend, je pense qu'on peut les éviter. Je suis satisfait du comportement de mes joueurs car il y avait de la fatigue. Tout le monde a su répondre présent. Les joueurs sortis du banc de Lens ont été très bons. Je pense que dans un mois, on prendra trois points, on saura garder le score mais ce soir, on était trop juste physiquement. Je félicite le public lensois aussi, il a joué un grand rôle dans le score de ce soir."

Sébastien Roudet, milieu de terrain de Lens :"On a bien réagi. Mais on a bien joué aussi au début. Nos adversaires ont su marquer sur leur peu d'occasions. Ca va nous servir de leçon, je pense. On est revenus au score, ça prouve que mentalement, on est bien. On aurait pu l'emporter. On aurait dû l'emporter, ça n'aurait pas été volé. On a eu plein d'occasions franches. Après le but de Niculae, on était un peu perdus, on avait l'impression de bien jouer et d'être menés contre le court du jeu. On a su ensuite redoublé d'efforts pour revenir au score. Monaco a au final très peu d'occasions mais ils ont été très efficaces. C'est de bon augure pour la suite. On va se battre toute la saison. On sait qu'on doit se défoncer. On est dans une logique de combat, on n'a pas le droit de se relâcher. On doit se battre pour ce public, on a tout donné. C'est le minimum. Il faut continuer à être irréprochables. Physiquement, on est bien. C'est notre force cette saison. A la fin, on les a écrasés. Il s'en est fallu d'un rien pour qu'on gagne."

Deux partout au final entre Lens et Monaco mais le score ne reflète pas forcément la physionomie du match. Lens a dominé Monaco de la tête et des épaules en fin de match mais n'a pas su forcer la décision. Les statistiques sont éloquentes : 11 occasions à 3, 25 tirs à 6, 7 tirs cadrés à 2, 7 corners à 0...

Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens :"Monaco a su faire preuve de réalisme. Nous, on a eu une dizaine d'occasions franches. A la mi-temps, je leur ai dit :"Ne changez rien, soyez juste plus efficaces." On a pris ce deuxième but évitable. Aubameyang a un peu de chance en plus. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on s'est relévés. J'ai fait rentrer 3 attaquants pour arracher la décision. Mais on aurait pu perdre aussi sur le fil. Il faut aussi se satisfaire d'un match nul parfois. On a beaucoup de jeunes dans notre équipe, on apprend aussi à chaque match. C'était un match intéressant et vivant. Pour les spectateurs, c'est bien. Pour nous, ça reste un peu décevant. Monaco a fait 18 fautes, nous 4. Je l'ai fait savoir à monsieur Duhamel. J'étais comme mes joueurs ce soir : dans la passion et l'énergie. Faut pas oublier que cet arbitre a des antécédents avec nous (cf. finale coupe de la Ligue 2008) mais bon, je ne lui en ai pas parlé."
Propos recueillis par Samuel Duhamel

9.5.10

Le champion avant la Ligue ?

Le Lille Olympique Sporting Club a réalisé une magnifique performance hier soir en battant le champion de France marseillais au terme d'une rencontre haletante (3-2).
Les Nordistes étaient pourtant menés 0-1 puis 1-2 avec les buts de Niang et d'Hilton. Mais grâce à un nouveau pénalty de Cabaye et une fin de match époustouflante (De Melo à la 80e et Debuchy à la 95e), les Lillois ont finalement remporté la victoire. Dans le même temps, Auxerre et Lyon ont été freinés par les voisins nordistes Valenciennes et Lens (respectivement 0-0 et 2-2). Autrement dit, un nul à Lorient lors du dernier match assurerait aux dogues une place dans les trois premiers. Chapeau !
Réactions d'après-match :
Didier Deschamps, entraîneur de l'OM :"On a joué le jeu, je suis fier de mes joueurs. Il y avait beaucoup de coeur et de générosité. On perd dans les arrêts de jeu mais on a joué très longtemps à dix. Mes joueurs ont eu un comportement exemplaire. On a vu un grand champion ce soir. On a fait ce qu'il fallait, on n'a pas fait de cadeaux. L'expulsion de Mandanda ? Je ne vais rien dire, je n'ai pas envie d'aller au conseil de l'éthique. La règle est claire : si la trajectoire du ballon va vers le but, c'est rouge. Vers l'extérieur, ce n'est que jaune... A vous de juger.
On a eu une semaine formidable. La récupération a été courte mais on va préparer sérieusement le dernier match. Contre Grenoble, on va faire en sorte que la fête soit belle. Lille est une belle équipe qui marque énormément de buts. Je les félicite. Il y a du coeur, il y a tout ce qu'il faut pour le haut niveau. Je pense qu'ils vont accrocher la Ligue des Champions. Maintenant, je pense à Grenoble et... aux vacances. J'ai parlé à Rami, c'est vrai mais c'était une discussion informelle. Modesto ? Oui, j'ai appris qu'il avait signé (rires). Heureusement que la presse est là sinon je ne l'aurais pas su (rires)."

Rudy Garcia, entraîneur du LOSC :"On a été poussifs en première période mais on a eu les ressources pour aller chercher la victoire. Rien n'est acquis. On fera au pire quatrièmes mais on veut terminer deuxièmes ou troisièmes. Ca va ête compliqué de gagner à Lorient. L'OM nous a fait une "Inter" à 10 contre 11. Les rentrées de Ludo et de Tulio nous font un grand bien. On va savourer ! Debuchy s'est démis l'épaule sur son but, c'est une luxation. Mentalement, on est toujours au top. On a fait une très, très belle deuxième période. On a joué comme une équipe de handball. Le match des Marseillais rehausse notre performance. On a battu un beau champion, c'est bien. Avec un point à Lorient, on sera troisièmes minimum mais on veut la deuxième place maintenant. Les Marseillais marquent deux buts sur leurs deux seules occasions ou presque. On a du talent et une animation offensive réfléchie et de qualité, bravo à tous les gars ! Andrade a fait de beaux arrêts mais mes joueurs ne se sont pas découragés !"
Propos recueillis par Samuel Duhamel

19.4.10

Lille de retour dans le top 5 !

Au terme d'une rencontre maîtrisée dans son intégralité, le Lille Olympique Sporting Club a aisément battu l'Association Sportive de Monaco hier soir (4 buts à 0). L'homme du match est incontestablement Yohan Cabaye, auteur de deux buts et d'une passe décisive. Les autres réalisations lilloises sont l'oeuvre d'Aurélien Chedjou et de Tulio De Melo. Avec ce succès, les Dogues gagnent une place et se retrouvent cinquièmes à un petit point d'une qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Prochaine étape pour le LOSC en championnat : samedi prochain à Léon-Bollée face au Mans.

Déclarations d'après-match :

Rudy Garcia, entraîneur du LOSC :"On voulait gagner. On savait qu'en gagnant, on réintégrerait le top 5, c'est donc chose faite. On a été très efficaces, très solides. Notre troisième but est magnifique. Je suis satisfait de ce qu'ont fait les joueurs. Je reconnais qu'on a quand même réalisé des matchs de meilleure qualité mais tactiquement on a été bons. On est dans les cinq premiers, il faudra y rester. On a été solides défensivement, on a pu attaquer dans les meilleures conditions. Avec Marseille et Auxerre, on a fait la bonne opération du week-end mais il reste encore cinq matchs. C'est beaucoup ! Notre troisième but est symbolique, il y a beaucoup de jeu en une touche, on s'est régalés. De Melo revient avec nous, il marque, c'est bien, c'est une grosse satisfaction. Nos remplaçants (De Melo, Obraniak, Dumont) ont été très bons ce soir. C'est très bien !"
Guy Lacombe, entraîneur de l'ASM :"J'étais colère à la 44e minute parce que je savais qu'avec le deuxième but, mon équipe était mal embarquée. On a fait dix heures de route pour ça. C'est vraiment dommage. C'est dur d'en prendre quatre, je pense que c'est immérité. Notre équipe n'avait rien à perdre, elle a perdu. Ma colère n'était pas contre le corps arbitral mais contre moi-même. Même si à mon avis, il n'y avait pas pénalty. Il y a encore cinq matchs, on va essayer de les jouer du mieux possible. Ce qui m'agace un peu, c'est ce qui dégage du match : le pénalty immérité, la simulation des joueurs lillois... C'est dommage. Le LOSC n'a pas besoin de ça. Evidemment, la finale est dans toutes les têtes. J'ai dû protéger pas mal de joueurs. Mais malgré tout mon équipe était cohérente. On a fait une partie sérieuse mais on perd 4-0. Je vais essayer d'en tirer les enseignements."
Stéphane Ruffier :"L'arbitre (Laurent Duhamel) a été très mauvais ce soir. Ca m'énerve vraiment. Il nous a pourris tout le match mais bon c'est vrai ils marquent quatre fois ce soir. Leur troisième but est génial. Duhamel siffle le pénalty, il nous met le moral à zéro. En prendre quatre ce soir, ça fait mal car ce n'est pas mérité !"
Propos recueillis par Samuel Duhamel

4.4.10

Entretien avec un homme blessé

On le connaissait froid, dur et inflexible. C'est un homme meurtri, triste et chaleureux qui a répondu à nos questions cette semaine. Il y a à peine deux mois, Vahid Halilhodzic, l'ancien entraîneur du LOSC et du PSG, a été écarté de son poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire après avoir pourtant brillamment qualifié les Eléphants pour la Coupe du monde sud-africaine. Toujours sonné par son licenciement, coach Vahid s'est confié généreusement pendant plus d'une demi-heure. On le sent profondément atteint, blessé presque choqué. Son rêve de mondial est passé et Vahid a toujours du mal à se réveiller.

Vahid, dans quel état d'esprit êtes-vous après votre éviction du poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire ?
Je suis tellement déçu... Et en colère aussi évidemment ! J'ai passé 22 mois à la tête de la sélection ivoirienne. J'ai réussi à qualifier l'équipe facilement pour la Coupe du monde. Nous avons même réussi les meilleurs résultats de l'histoire de la Côte d'Ivoire lors d'une phase de qualification pour un mondial et même les meilleurs résultats de toutes les équipes africaines lors de ces qualifs. Je me suis tellement impliqué. J'avais choisi le mode de préparation, j'avais choisi les terrains d'entraînement, j'avais tout choisi pour le bien-être de l'équipe... Mais les dirigeants du football ivoirien ont décidé que je n'irai pas au mondial.

Comment expliquez-vous ce licenciement ?
C'est une décision politique, évidemment ! Je pense que ce ne se serait pas produit ailleurs qu'en Afrique. Imaginez, nous avons disputé 23 matchs sans connaître la moindre défaite et après le 24e match que nous perdons dans des circonstances bizarres (élimination en quart de finale de la Coupe d'Afrique des Nations contre l'Algérie 2 buts à 3 alors que la Côte d'Ivoire menait 2-1 à la 92e minute...), je suis licencié. Je pense que ça n'a jamais dû se produire avant. Ca doit être une première dans l'histoire du football. C'est incroyable...

Avant ce quart de finale contre l'Algérie, vous imaginiez pouvoir être remercié en cas d'élimination ?
Bien-sûr que non ! Tous les joueurs m'appréciaient ! La semaine dernière encore, Didier Drogba m'a appelé pour m'apporter son soutien et me dire qu'il ne comprenait pas la décision de la Fédération. Quasiment tous les joueurs m'ont appelé d'ailleurs... Je pense que je suis victime du contexte politique actuel en Côte d'Ivoire. Les dirigeants du pays et ceux de la Fédération ivoirenne de football voulaient que l'on gagne la CAN pour apporter un peu de bonheur et de calme aux Ivoiriens. En ce moment, la crise couve en Côte d'Ivoire. Il y a un climat d'insurrection permanent. Alors, les responsables du pays ont misé sur le football pour rétablir un peu de sérénité. Mais malheureusement, avec notre élimination en quart de finale de la CAN, leur plan a échoué. Ca s'est joué à rien... Contre l'Algérie, on était à une minute de la qualification et je rappelle que l'arbitre nous a refusé un but parfaitement valable. J'ai fait un boulot énorme avec les Eléphants. On avait instauré un système de fonctionnement très efficace, digne des meilleures équipes de la planète. Il y avait beaucoup d'implication et de rigueur... Et tout cela s'est envolé !

Vous semblez profondément meurtri...Je le suis. Vous savez, mes relations avec le groupe étaient très saines. Mais j'ai dû tout construire avec cette sélection. Au début, ça n'a pas été si simple. Je me souviens, lors du premier rassemblement, seuls six joueurs sont venus s'entraîner. Alors, j'ai dû organiser une grande réunion avec tout le monde où je leur ai dit :"Les gars ! L'amateurisme maintenant, c'est terminé !" Et ça a été l'acte fondateur des succès de cette équipe. Certaines fois, il y avait même quelques joueurs qui me reprochaient de n'être pas assez dur avec eux. Tout fonctionnait idéalement : on avait les résultats, on travaillait bien à l'entraînement, il y avait un respect mutuel... Je pense qu'on est (phrase prononcée au présent) capables de faire une grande Coupe du monde. A la CAN, le contexte était particulier : l'attentat sur le bus togolais, la pression du résultat, le fait d'être considéré comme le favori de l'épreuve... Certains de mes joueurs ne voulaient même pas disputer la CAN. Ils ne se sentaient pas prêts à cause de l'attentat. Ils avaient peur. Et au final, c'est moi qui paie la note. Je suis triste parce qu'on ne m'a pas laissé terminer mon travail. Nous sommes pourtant tous motivés (encore au présent)...

Que pensez-vous de votre successeur Sven-Goran Eriksson ?
Je ne le connais pas très bien. Ca fait très longtemps qu'il n'a pas entraîné une équipe professionnelle. Préparer une Coupe du monde, ce n'est pas une chose facile, ça prend du temps. Il doit connaître l'équipe et le contexte politique sur le bout des doigts pour avoir de bons résultats. Au pays, il y a des problèmes politiques... mais dans l'équipe aussi. Comme dans tout groupe, certains joueurs ne s'apprécient pas trop et ça, il va devoir le gérer. Moi, je savais comment faire pour que tout se passe bien. Lui non ! J'étais le bon entraîneur pour rendre cette équipe meilleure. En plus, il paraît qu'il ne parle même pas Français... C'est vraiment surprenant !

Pensez-vous qu'Eriksson aura assez de temps pour imprégner son style à cette équipe et en faire un outsider du Mondial ?Non ! Il aura 20 jours pour préparer son groupe. Comment voulez-vous que l'équipe se sente en confiance ?

Quels sont les points forts et les points faibles de la sélection ivoirienne aujourd'hui ?Je dirais que l'équipe de la Côte d'Ivoire est composée de grands joueurs mais que ce n'est pas encore une grande équipe. Construire une grande équipe réclame du temps et de la patience. C'était le travail que j'avais commencé. Le fait que cette génération dorée n'ait encore rien gagné révèle les manques collectifs de l'équipe. Certains des meilleurs joueurs ne veulent pas jouer ensemble. C'est un grand problème. Il y a à l'intérieur du groupe plusieurs petits groupes. Mon travail, c'était de surmonter cela, de faire en sorte que tout se passe bien, qu'il y ait un esprit d'équipe. Mais parfois, ce n'est pas possible. Je me souviens d'Aymé Jacquet qui n'avait pas pris Ginola pour le mondial 98 mais au final, la France avait gagné. Est-ce que cela veut dire qu'il faut laisser de grands joueurs sur le flanc ? C'est possible ! Je pense que la défaite contre l'Algérie aurait pu servir le groupe parce qu'elle a révélé certaines fractures internes. En trois ou quatre mois, j'aurais eu le temps de réparer ces fractures. Avec le nouvel entraîneur, ce ne sera pas le cas...

Est-ce que vous aviez déjà prévu les rencontres de la Coupe du monde, notamment celle opposant la Côte d'Ivoire au Brésil ?
Bien-sûr ! Depuis fort longtemps ! L'objectif, c'était de vaincre le Portugal, faire match nul contre le Brésil et gagner contre la Corée du Nord avec le plus de buts possibles. Ainsi, nous aurions terminé premiers du groupe et nous aurions évité l'Espagne en huitièmes de finale. Tout était prêt ! Une Coupe du monde ne se prépare pas en deux jours mais en six mois. Contre le Brésil, je pense qu'il est possible de gagner. Avec un peu de chance, c'est possible. Avec un but à la 92e par exemple. C'est ce qui est arrivé à l'Algérie face à nous. A la 91e minute de ce match, j'étais le meilleur entraîneur de l'histoire du football ivoirien. A la 92e minute, le pire... La clé pour battre le Brésil, c'est d'annihiler l'influence des offensifs. Le Brésil est une équipe brillante individuellement mais collectivement elle a des failles. J'avais donc élaboré une stratégie pour profiter de ces faiblesses. Malheureusement, ça ne servira à rien !

Quelles ont été les réactions de vos joueurs quand ils ont appris qu'ils allaient affronter le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord lors de la première phase de cette Coupe du monde ?
Nous n'en avons pas beaucoup parlé parce que nous étions concentrés sur la CAN. A la CAN, nous étions favoris et les joueurs n'aimaient pas ce statut. En Afrique du Sud, ça aurait été différent. On n'aurait eu rien à perdre et tout à gagner. C'est complètement différent, c'était notre chance ! Ce statut d'outsider nous allait comme un gant, c'est pour ça que je pense qu'on aurait pu faire une grande Coupe du monde.

Pensez-vous que le fait de jouer cette Coupe du monde en Afrique constitue un avantage pour la Côte d'Ivoire ?
Oui ! Mes joueurs étaient très motivés par le fait d'évoluer en Afrique du Sud. Mais je préfère arrêter de parler du mondial. Ca me fait trop mal. Evoquer la Côte d'Ivoire, pour moi, c'est parler d'une utopie. Et je n'aime pas parler d'utopie... (très ému)

Ok ! Revenons sur votre carrière ! Hormis à Lille, vous n'êtes jamais resté très longtemps dans les clubs où vous avez entraîné. Pourquoi ?A Rennes, c'était prévu ! L'équipe était à deux doigts de descendre. J'ai été embaûché pour maintenir l'équipe en Ligue 1 et c'est ce que j'ai fait. Ca a été très compliqué mais nous avons réussi. A Paris, c'est différent. Je voulais rester quatre ans : c'est un cycle footbalistique. La première année a été exceptionnelle (vice-champion et vainqueur de la Coupe de France) et la deuxième moyenne avec une dixième place à la clé. Et là, surprise, on me licencie ! Sur le coup, je n'ai même pas compris pouquoi. Depuis mon éviction, aucun entraîneur parisien ne s'est approché des résultats que j'ai obtenus là-bas. Sincèrement, je pense que si j'étais resté, on aurait été champion. Et même plusieurs fois ! Je suis venu pour construire et on ne m'a pas laissé le temps. Et maintenant bis repetita avec la Côte d'Ivoire. Ce sont deux déceptions énormes. Dans les deux cas, j'avais le soutien des joueurs et des supporters. Dans les deux cas, j'aurais pu faire de grandes choses. Si vous regardez les statistiques, je suis le troisième meilleur entraîneur du PSG en termes de points marqués par saison. Les dirigeants m'ont menti, ils m'ont dit qu'ils allaient me laisser le temps de construire et lors de notre première mauvaise série, je suis licencié...

Vahid, à votre avis, qui va gagner la Coupe du monde ?
Difficile à dire. Aujourd'hui, la meilleure équipe, c'est l'Espagne. La deuxième meilleure équipe, c'est le Brésil. Mais sur un match, tout peut arriver. Il suffit de savoir garder le 0-0 longtemps et ensuite, les surprises sont possibles. Vous savez, il est plus difficile de savoir bien défendre que de savoir bien attaquer. L'Espagne et le Brésil sont favoris mais ça ne veut pas dire qu'une de ces équipes va gagner. L'Espagne a une grande équipe avec de grands joueurs qui se complètent à merveille. Ils ont un super collectif, beaucoup d'application, de générosité, et l'ambiance dans le groupe est, paraît-il, excellente. Faire ce qu'ils font est difficile. Avoir de grands joueurs ne suffit pas pour avoir une grande équipe, il suffit de voir jouer l'équipe de France pour s'en convaincre.

Vous allez regarder la Coupe du monde malgré tout ?
Je ne sais pas ! Ca me fait mal, vous savez ! Je me souviens de ces 22 mois de travail, des 160 000 Km que j'ai parcourus pour l'équipe. J'ai voyagé, j'ai beaucoup travaillé, j'ai gagné beaucoup de matchs et à la première défaite, on me vire. C'est un traumatisme pour moi. Donc je ne sais même pas si j'aurai le courage de regarder la Coupe du monde. Je soutiendrai la Côte d'Ivoire quoiqu'il arrive. Je reçois tant de messages de sympathie de la part des joueurs que je ne peux que les encourager. Une chose est sûre : ce licenciement restera pour moi comme une immense souffrance pour toujours.

Propos recueillis par Samuel Duhamel

31.3.10

Et si le LOSC allait au bout ?

Dimanche soir, les Lillois ont atomisé Montpellier 4 buts à 1 comme ils avaient atomisé Valenciennes (4-0), Monaco (4-0), Le Mans (3-0), Nancy (4-0) et bien d'autres...
Après cette trentième journée, ils comptent 54 points (deux de moins que le leader bordelais), disposent de la meilleure attaque, de la meilleure différence de buts et peuvent compter sur le troisième meilleur buteur (Gervinho) et probablement le meilleur joueur de Ligue 1 cette saison (Eden Hazard).
Il reste huit matchs aux Lillois pour tenter de décrocher le Graal. La partie s'annonce serrée et les adversaires de qualité ne manquent pas : les champions bordelais, les Marseillais regonflés à bloc après leur victoire en Coupe de la Ligue, les Lyonnais qui veulent reconquérir leur bien...
Mais Lille paraît aujourd'hui suffisamment solide pour se mêler jusqu'au bout à la course au titre. Alors pourquoi pas ?

Lille Montpellier Samuel Duhamel.mp3

21.2.10

Lens enchaîne !

Le Racing Club de Lens a étrillé l'Association Sportive de Monaco hier soir au stade Félix-Bollaert (3-0). Les buts ont été inscrits par Jemaa (32e), Roudet (42e) et Bédimo (52e) sur un pénalty imaginaire. C'est le neuvième succès à domicile sur les onze derniers matchs joués à Bollaert par les Lensois qui font un pas de plus vers le maintien. Les Monégasques, eux, encaissent leur troisième défaite de rang et vont devoir se réveiller s'ils veulent accrocher l'Europe via le championnat.

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Echos et déclarations :

Yohan Demont a fait savoir cette semaine en conférence de presse qu'il ne s'appelait pas Yohan Demont mais bien Yohan Démont. L'erreur provient de l'absence d'accent sur les feuilles de match (les noms sont inscrits en majuscule). Le plus cocasse dans cette histoire est que le latéral lensois a appelé sa fille... Ange ! Et ce n'est pas une blague. Nul doute qu'avec un joueur portant un nom pareil dans leur effectif, les Lensois devraient faire connaître l'enfer à leurs adversaires d'ici la fin de saison.

Guy Lacombe, entraîneur de Monaco :"Sur la première mi-temps, ce n'est pas logique qu'on soit menés 2-0. Les Lensois ont eu deu occasions, ils ont mis deux buts. On doit rentrer sur le terrain ensemble, unis pour quelque chose. Et ce n'était pas le cas ce soir. L'arbitrage n'a pas franchement été à notre avantage ce soir mais ce n'est pas l'arbitre qui met les buts contre nous. Il y a peut-être pénalty pour nous, pas pour eux, effectivement mais ce n'est pas l'essentiel. Tout le monde doit se remettre en question. On n'a jamais été étincelants dans ce championnat. Il faut qu'on joue l'un pour l'autre pour faire des résultats. En même temps, j'estime qu'on doit mener à la mi-temps, on a produit plus de jeu que le Racing en première mi-temps : il faut ouvrir les yeux ! Le terrain n'était pas bon. Dans mon équipe, certains joueurs n'ont pas fait attention à cela."

Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens :"J'étais surpris que mes joueurs tiennent le rythme, on va pouvoir préparer la suite avec sérénité. On va maintenant rencontrer des équipes qui ne nous ont pas réussi au match aller. On s'est procurés des occasions et puis on a été efficaces, c'est bien. Concernant le terrain, c'est sûr qu'il nous fatigue davantage mais Monaco avait plus de fraîcheur que nous. On avait juste contre Brest mercredi avec des prolongations mais on a quand même été bons physiquement. J'avais banni le mot "fatigue" de la causerie, pour moi, c'était avant tout mental. Le contenu est intéressant depuis cinq-six matchs. On a tenu le cap ! C'est un pas de plus pour le maintien, on avait gagné en coupe ces derniers temps, il fallait rééditer nos performances en championnat. On va maintenant pouvoir travailler davantage à l'entraînement. Il nous manque encore 7 points à prendre en 14 matchs. Ne comptez pas sur moi pour dire qu'on sera en vacances en avant. Il faut maintenant tenter de grapiller des places au classement. Notre maître mot doit rester : humilité !"
Propos recueillis par Samuel Duhamel

18.2.10

Lens à deux pas du Stade de France

Le Racing Club de Lens s'est qualifié hier soir pour les quarts de finale de la Coupe de France en battant Brest deux buts à un après prolongation. Ce sont les Sang et Or qui sont les mieux entrés dans la rencontre avec un but à la demi-heure de jeu signé Adil Hermach. Mais après avoir raté de nombreuses occasions, les Lensois se sont fait surprendre à la 56e minute par la vitesse de Nola Roux. Dans la première mi-temps de la prolongation, Marco Ramos, au terme d'un rush dans la surface de réparation, a marqué le but de la victoire d'une frappe puissante du gauche. Un but contestable car le ballon n'a pas semblé entrer entièrement dans la cage de Simon Pontdemé. Lens est malgré tout qualifié et affrontera Saint-Etienne dans un mois en quarts de finale au stade Bollaert.

Déclarations d'après match :
Alex Dupont, entraîneur de Brest :"Est-ce que je vais devant le conseil d'éthique ou pas ? C'est impossible (3 fois) que le ballon puisse rentrer sur la frappe de Ramos. Les deux équipes ont fait un super match mais les deux arbitres ont tout salopé. Je sais pas ce qu'ils apprennent, je ne connais pas leur formation. Il y a un vrai problème d'arbitrage dans ce pays. Toutes le semaines, on le dit avec les collègues. Je voulais qu'on se qualifie. Je suis frustré pour l'équipe. L'erreur est humaine. En tout cas, une aussi grande erreur à ce moment du match, c'est dommage ! L'arbitre doit être fort en géométrie. Mais je parle des arbitres alors qu'ils ne le méritent pas. Les Lensois, eux, ont fait un match sérieux. On a eu des occasions. Y compris à 1-1. Il y a beaucoup de qualité dans le jeu de mon équipe en ce moment, mes joueurs ont fait le match que j'attendais d'eux. C'est un match qui rassure en tout cas sur notre niveau. Mes joueurs étaient révoltés dans le vestiaire. Ce qui est agaçant, c'est que clairement on perd le match là-dessus. C'est une décision prise à l'aveugle. On n'était pas dominés pour autant. Je félicite mes gars mais on n'est pas abattus pour autant."
Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens :"C'est impossible à voir s'il y a but de Ramos ou pas. Ce que je retiens c'est qu'on ait pas pu tuer le match bien avant. On aurait dû plier le match bien plus tôt. Brest est une bonne équipe, ils sont en pleine réussite, moins ce soir ! On ne s'attendait pas à un match facile. C'était un match piège mais bon, on a été bons. Ma priorité, c'est de récupérer maintenant. Samedi, Monaco vient ici. Fallait du caractère, on en a eu. Kasraoui a joué ce soir, Vedran a une petite douleur à la fesse. C'est donc Hamdi qui l'a remplacé. D'ici samedi, j'espère récupérer un ou deux joueurs. C'est plus facile de récupérer avec une qualif. On va jouer un quart de finale à la maison. On va pouvoir souffler un peu maintenant avec un calendrier moins chargé. On a eu beaucoup d'occasions ce soir, c'est bien maintenant, il faut apprendre à les concrétiser. Dans mon équipe, il manque un peu de lucidité, un peu de confiance et un peu de talent offensif."
Propos recueillis par Samuel Duhamel

13.2.10

Lens en Ligue 2 : un naufrage annoncé

Le 9 mai 1998, au terme d’une saison remarquable, le Racing Club de Lens devînt champion de France de première division. Logique ! Depuis quelques années, le club se structurait et terminait régulièrement dans le haut de tableau. L’arrivée de Daniel Leclercq au poste d’entraîneur donna un supplément d’âme à l’équipe et lui permit de gravir les quelques marches qui la séparait du Graal. Pourtant, dix ans plus tard, quasiment jour pour jour, le Racing était relégué en deuxième division. Aux mannettes de l’équipe, ce même Daniel Leclercq, le Druide, celui qui apporta au club ses deux seuls titres majeurs. Que s’est-il donc passé pour que ce monument du football français sombre à ce point ? Comment un club aussi populaire et ambitieux a-t-il pu descendre en Ligue 2 ? C’est à ces questions que répond Benoît Dequevauviller dans son enquête, 2 saisons en enfer.

De la démission de Francis Gillot en mai 2007 jusqu’au titre de champion de Ligue 2 deux ans plus tard, le livre retrace le parcours sinueux du club sang et or. Avec un constat clair : le Racing s’est perdu en chemin. L’arrivée du caporal bourguignon Guy Roux, sa démission quatre mois plus tard, son remplacement par l’étoile filante Jean-Pierre Papin, le retour du Druide à la maison, l’inimitié Leclercq-JPP, la banderole anti chti, la finale de la Coupe de la Ligue perdue puis la relégation… Tous les épisodes de la saison 2007-2008 sont passés au crible. Les anecdotes sont croustillantes[1] et révèlent à quel point le club s’est éloigné des valeurs d’humilité et de solidarité qui ont construit ses succès.

La partie la plus intéressante de l’ouvrage concerne Daniel Leclercq, l’entraîneur emblématique du Racing à la fin des années 90. Adoré par les supporters, considéré comme l’un des meilleurs techniciens français, Leclercq se fait refaire le portrait dans l’ouvrage. Il serait le contraire de l’image qu’il renvoie, à savoir celle d'un fin connaisseur du ballon rond mais surtout d'un homme simple, proche des gens simples. D’après les faits rapportés par Dequevauviller, le Druide s’est comporté en despote lorsqu’il a été rappelé par Gervais Martel. Reléguant sur le banc des joueurs performants dont il n’appréciait pas le comportement en dehors du terrain (Aruna, Carrière, Monterrubio…), humiliant son adjoint de luxe Jean-Pierre Pain, accusant la presse de faire son travail critique, absent lors d’entraînements importants ou accusant Maoulida d’ « injecter du venin dans les veines » de sa femme gravement malade, le grand blond n’a pas été exemplaire durant sa présence sur le banc, réussissant la performance incroyable de fédérer la grande majorité des joueurs contre lui en seulement quelques mois. Simplement désastreux.

L’enquête de Benoît Dequevauviller éclaire donc bien des aspects cachés des deux saisons infernales qu’a traversées le Racing. C’est un livre très fouillé, écrit au plus proche du vestiaire par un grand connaisseur du club. Mais cette introspection au cœur du RC Lens paraît un peu déséquilibrée. Dénonçant les clans qui se sont constitués au sein du club (les pro-Collado contre les pro-Doré, les pro-Papin contre les pro-Leclercq…), l’auteur semble lui aussi prendre partie en faveur des premiers. Les piètres résultats obtenus par JPP, les exercices parfois humiliants organisés par ce dernier à l’entraînement (le joueur le moins adroit de l’entraînement devait porter une chasuble spéciale lui permettant d’être identifié par les autres) ou la relative indifférence avec laquelle il apprit les problèmes de santé du Druide ne sont par exemple pas évoqués. Malgré ces quelques manques et deux ou trois imprécisions[2], 2 saisons en enfer est un livre qui passionnera les amoureux du Racing mais aussi les simples amateurs de football.

Samuel Duhamel

2 saisons en enfer de Benoît Dequevauviller, édition Les Lumières de Lille, juin 2009, 188 pages, 20 €

[1] On retiendra par exemple la fête improvisée dans le bus par certains joueurs après le match… perdu à Troyes (3-0) qui privait le Racing de Ligue des Champions ou la demande insistante de Guy Roux pour que Gervais Martel appelle le président du Mali afin d’empêcher le transfert de Seydou Keita au FC Séville.
[2] Contrairement à ce qui est écrit, Hilton a bien participé à la dernière rencontre du Racing lors de la saison 2007-2008, Fanni s’écrit « Fanni » et non « Fanny » et les saisons précédentes et actuelles montrent que Chelle, Roudet, Monnet-Paquet ont bien le niveau Ligue 1 malgré les doutes de l’auteur.

8.2.10

Lens enfonce Le Mans !

Samedi soir, le Racing Club de Lens a dominé Le Mans (2-1) pour le compte de la 23e journée du championnat de France de Ligue 1. Les buts ont été inscrits par Monnet-Paquet (30e) et Eduardo (50e) pour Lens et Maïga pour Le Mans (82e). Avec ce succès, le Racing gagne une place et se retrouve quatorzièmes. Les Sarthois, eux, restent engoncés dans le bas de tableau à la dix-huitième position et comptent désormais sept points de retard sur Nice, premier non relégable.


Lens_Le Mans_Samuel Duhamel.mp3

Déclarations d'après match :

Arnaud Cormier, entraîneur du Mans : "Lens a montré plus d'agressivité et a mérité sa victoire. On a pêché dans l'envie, on n'a pas été à la hauteur de l'événement, on n'a pas été assez agressifs dans les zones de finition, on n'a pas été tous à notre meilleur niveau. C'est dommage ! Ce n'est pas le moment de tirer sur les joueurs, on est tous conscients de la situation mais les Lensois ont été supérieurs à nous, au moins dans l'impact. Quand Lens a attaqué, on a été rapidement en difficulté. Ce deuxième but lensois nous a fait très mal. Mes joueurs sont touchés par notre situation mais il n'y a pas de syndrôme extérieur pour autant, malgré nos 11 défaites en 11 matchs loin de nos bases. Ce qui est pénible, c'est que mes joueurs sont pleinement impliqués, ils ne sont pas forcément en difficulté mais la défaite est toujours là. Je pense que Lens se sauve ce soir, on ne pourra plus les rattraper. Mais il y a d'autres adversaires à portée de fusil donc tout reste jouable."



Jean-Guy Wallemme, entraîneur de Lens : "C'était un match très important, on devait le gagner. C'est ce qu'on a fait ! On aurait dû être soulagés plus tôt mais l'essentiel est là, on a fait le boulot ! On aurait pu éviter le but sarthois, on est quatre devant le ballon, c'est dommage ! Du coup, on a eu un peu peur. On a mis deux buts, ce qui est rare pour nous ! C'est un motif de satisfaction. Mes joueurs ont bien entamé le match mais on a été en difficulté dans le domaine athlétique. C'est une étape supplémentaire. Maintenant, on va jouer Marseille un peu plus dans la sérénité, après il y aura Lyon. Bref, ca va être difficile. Le maintien va se jouer autour de 40 points. Il en reste dix à prendre. Bédimo a fait un bon match, on avait une carence à gauche, il la remplit. Il est venu dans mes bras après le but. C'était sympa. C'est un garçon attachant ! Il va nous faire du bien !"


Propos recueillis par Samuel Duhamel

17.1.10

Le PSG, nouvelle victime du LOSC

Lille a battu sans difficulté Paris (3-1) hier soir pour le compte de la 20e journée du championnat de France de Ligue 1. Les buts nordistes ont été inscrits par Obraniak, Balmont et Béria. C'est Mevlut Erding qui a réduit la marque en fin de rencontre pour le PSG. Avec ce nouveau succès, le septième consécutif en championnat, le LOSC conforte sa deuxième place. Les Parisiens, eux, perdent deux rangs et se retrouvent dixièmes.

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Echos et déclarations :
Antoine Kombouaré, entraîneur du PSG : "On a fait un début de match catastrophique, on a été battus dans tous les duels, on a joué à reculons. Ce but en début de match nous a mis en difficulté. On a plombé la suite de la rencontre sur les premières minutes. A la mi-temps, j'étais quand même confiant mais après on prend un deuxième but rapide. A 2-0, c'est plié. J'ai de la colère et de la frustration, on aurait pu revenir. C'est la première fois qu'on prend trois buts, c'est la première fois qu'on passe vraiment au travers cette saison. Lille ravage tout sur son passage. J'espère que mes joueurs vont relever la tête. Ce ne sont que trois points de perdus. Il faut battre Monaco mercredi. Ce soir, je dis "Bravo à Lille !" Le LOSC est une très grande équipe, l'une des plus belles d'Europe. A chaque fois, c'est trois, quatre buts... Mais en même temps, c'est la première fois qu'on rate totalement notre sortie. Maintenant, la force d'une grande équipe, c'est de réagir. C'est ce que j'attends de mes joueurs. Ce qui m'embête le plus, c'est qu'on ait défendu si-bas, on a été fébriles, on a eu les chocotes..."

Rudy Garcia, entraîneur du LOSC : "On reste sur deux victoires en 2010, on repart sur le même rythme qu'en 2009. On a joué à notre meilleur niveau sur un terrain très difficile. On a encore beaucoup marqué, on n'a pas été en difficulté. Je regrette ce but encaissé. Mais je suis content de ces trois points. Les joueurs prennent du plaisir à jouer ensemble. On sait que quoiqu'il se passe, ils vont donner le meilleur d'eux-mêmes. C'est encore un match abouti. Mais attention, Montpellier, Monaco et Lyon ont gagné. On va regarder Bordeaux-Marseille demain (aujourd'hui) tranquillement. On veut rester en haut mais c'est très serré. On continue à marquer malgré l'absence de Gervinho et d'Aubameyang. Mercredi, on va à Sochaux, ça va être serré ! Pour Hazard, il n'y a pas de souci, il a juste pris un coup, je pense qu'il pourra jouer mercredi. La force des joueurs, c'est de savoir breaké dans un match. Ils continuent toujours à aller de l'avant et savent très bien gérer le score. Mais encore une fois, notre équilibre est très fragile ; pour l'instant, ça tient !"

Mickaël Landreau, gardien du LOSC :"La belle série continue mais c'est très serré dans le haut de tableau. On est contents de notre parcours. Le terrain était lourd mais on a fait une belle prestation. Ca fait plaisir, on prend de plus en plus confiance, on aime jouer ensemble. Ce soir, c'est Obraniak, Balmont et Béria qui marquent, demain, ce seront d'autres joueurs. C'est notre septième succès, ce n'est pas par hasard. On va s'atteler à bien récupérer pour Sochaux maintenant. Il y a beaucoup d'envie chez nous, on cherche à chaque fois à effectuer beaucoup d'efforts. Mes retrouvailles avec Paris se sont bien passées. Ce n'est pas la même chose que lorsque je rejoue Nantes car j'ai beaucoup plus d'attaches là-bas."
Propos recueillis par Samuel Duhamel