Gandhi
La thèse de Kempf, journaliste d’environnement au Monde, tient en une phrase : ce sont les riches qui font de la planète un endroit potentiellement inhabitable et c’est donc à eux de faire les efforts pour maintenir la possibilité d’une vie humaine sur Terre. S’appuyant sur la Théorie de la classe de loisir de Thorstein Veblen, Kempf explique pourquoi le système économique global ne change pas malgré les injustices qu’il génère et l’impasse environnementale à laquelle il mène. Déni de la gravité de la situation, méconnaissances des élites dirigeantes, mimétisme et soif de reconnaissance sociale sont les causes de cet immobilisme aveugle et meurtrier. Car pour Kempf, crises sociales et écologiques sont liées. Les ressources terrestres étant limitées, si un occidental moyen s’enrichit, il empêche un Africain lambda des sortir de la misère. La clé n’est donc pas dans le « travailler plus pour gagner plus » mais dans le « consommer moins, répartir mieux ». Une révolution mentale indispensable pour sortir la majorité de la population mondiale du dénuement et permettre à nos enfants de vivre dignement sur Terre dans quelques années.
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Samuel Duhamel
[1] Rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 2006
[2]Rapport du PNUD, 2006
[3]Rapport de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2006
[4] D’après Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, auteur des Nouveaux Maîtres du Monde et ceux qui leur résistent, 2002
[6]D’après Rodolphe Christin, auteur du Manuel de l’antitourisme, 2008
[7] Rapport du PNUD, 2006
[8]D’après Juan Somavia, directeur général du Bureau International du Travail (BIT)
[11] Système économique, apparu vers 1850, reposant sur la propriété privée des moyens de production et dont la finalité est l’accroissement du profit par le biais de l’augmentation continue des rendements et de la consommation.