14.5.06

Trois questions à Udo Wolf

Vice-président du PDS de Berlin, Udo est le frère d’Harald, actuel sénateur PDS de l’économie, du travail et des femmes à Berlin.

Avec le WASG, un nouveau parti protestataire a vu le jour l’année dernière en Allemagne. Le PDS se fait-il dépasser sur sa gauche ?
Absolument pas. Le WASG reste un petit parti et la plupart de ses membres souhaitent travailler avec nous, même à Berlin. Mais ce parti a l’avantage de faire renaître l’espoir chez les sympathisants déçus par la gauche réformiste. Il représente un idéal à suivre et certains électeurs y seront sensibles. Malgré cela, le PDS reste le principal parti à la gauche du SPD en Allemagne.

Que pensez-vous de la candidature autonome du WASG pour des élections régionales de septembre ?C’est une catastrophe. Cette décision plombe la dynamique de fusion entre le PDS et le WASG. Pour moi, c’est une dérive sectaire et contre-productive puisqu’elle marginalise le WASG et crée de l’incompréhension chez nos sympathisants. Dans ces conditions, je ne vois pas comment Lucy Redler et ses colistiers pourraient dépasser les 2%.

La politique menée par le PDS à Berlin depuis 2001 n’a-t-elle pas une part de responsabilité dans le choix d’autonomie du WASG ?
Cette candidature indépendante provient d’une succession de malentendus. Par exemple, nous avons décidé de privatiser des appartements pour faire rentrer de l’argent dans les caisses du Land et investir dans des programmes sociaux. Le WASG n’a pas cherché à comprendre notre démarche. Pour eux, chaque privatisation est synonyme de recul social. En adoptant une telle posture, le WASG Berlin s’ancre durablement dans l’opposition.

Samuel Duhamel