17.3.09

Mesrine par Mesrine

« Quand on fait le métier que je fais, la moindre imprudence peut coûter la vie et, pire encore, la liberté. »
Jacques Mesrine

Un appétit incommensurable pour la vie… dans un livre intitulé L’instinct de mort. Etrange paradoxe que nous livre Jacques Mesrine, l’ancien ennemi public numéro 1, dans sa biographie écrite en 1976, trois ans avant son exécution par l’antigang à Paris. Etrange mais aussi logique : l’existence du tueur carnassier ne fut qu’une ode à la liberté, à la volonté de vivre pleinement sa vie, sans contrainte et en acceptant les conséquences.

Mesrine était un personnage complexe et fascinant : franc-tireur égoïste, il savait se plier en quatre pour ses amis quitte à y laisser sa peau. Hors-la-loi permanent, il ne dérogeait jamais aux règles de son milieu, celui des gros calibres, des vols et des règlements de compte. Brute épaisse, il avait une réflexion aiguisée sur la vie et montrait par ses coups insensés l’étendue immense de son intelligence. Mesrine, ce sont des centaines de braquages de banques réussis, probablement des dizaines de meurtres prémédités, huit années passées en détention dans la souffrance et la solitude. Mesrine, c’est aussi l’audace incarnée, quatre évasions de prison, une vie de bohème à travers le monde dans le luxe et la volupté. C’est la vie sans limite qui s’offre à la mort certaine.

Dans son livre, le Grand Jacques se raconte sans fioriture. On redécouvre le tueur, le braqueur, le kidnappeur. On fait la connaissance d’un poète insoupçonné qui dompte les mots et vous les offre comme des caresses. Cinquième phrase : « L’ombre des barreaux se reflète sur les murs délavés des cellules comme pour y emprisonner la seule évasion que représente le rêve. » Danton avant d’être guillotiné ? Non ! Mesrine à la prison de la Santé. Une sensibilité à fleur de peau, une haine viscérale pour l’humiliation et l’injustice et pourtant une indifférence froide devant le sang qui coule. Tel était Jacques Mesrine. Tel est le portrait qu’il dresse de lui-même. L’instinct de mort est donc un formidable roman d’aventures écrit à la première personne. Avec l’auteur, on voyage dans les hôtels quatre étoiles de Palma de Mallorca en Espagne, dans le Grand Nord canadien, sur les plages de sable fin du Venezuela. Mais on est aussi souvent enfermé dans une cellule de 9 mètres 2 où on attend seul que le temps passe, où l’on prend des coups sans pouvoir rugir en retour.

Dense, poignant, fascinant, L’instinct de mort est un récit qui vous frappe la gueule comme son auteur savait le faire. Il raconte le flux tourmenté de douze années de vie, de survie et de flirt avec la mort. Par son livre, Mesrine nous surprend, nous prend à contre-pied encore une fois. Mais surtout, il nous indispose car la vie du tueur romantique qu’il était n’est que le reflet d’une société dans laquelle il n’a jamais pu s’insérer. Mesrine représente l’échec de notre mode d’organisation sociale. C’est peut-être en cela qu’il est le plus passionnant.

Samuel Duhamel

L’instinct de mort de Jacques Mesrine, éd. Flammarion, 392 pages, 2008, 21 €







Les mots de Mesrine
Précis avec les armes, Mesrine l’était aussi avec les mots. Tout au long de son autobiographie, il jalonne ses aventures de phrases somptueuses ou de formules adéquates. Sans le savoir peut-être, Mesrine était un grand écrivain. Ces quelques citations en sont la preuve.

« Seigneur, protège-moi de mes amis… mes ennemis, je m’en charge. »Une phrase que Mesrine répétait souvent à qui voulait l’entendre et qui prit du sens le jour où son collègue Pierre Verheyden le balança à la police. Cette trahison allait lui coûter cinq années de prison avant son évasion de la prison de la Santé en mai 78 avec François Besse.

« Celui qui entrait en prison sans argent ressortait dans les mêmes conditions et n’avait comme seule solution que de commettre un autre délit pour vivre. Psychologiquement, la détention est destructive ; pas d’éducateur pour ceux qui auraient voulu apprendre un métier, pas de service social et des soins médicaux quasiment inexistants. La société nous encageait et faisait de notre détention beaucoup plus un règlement de comptes qu’une dette à payer avec espoir de s’en sortir un jour. »
Durant toute sa carrière, Mesrine n’eut de cesse de critiquer les conditions de détention en France et au Canada. Militant pour la suppression des quartiers de haute sécurité dans les prisons, il obtînt avec d’autres la fermeture de l’Unité spéciale de correction (USC) du Canada, la prison la plus dure du pays.

« Nous savions que ce que nous avions décidé d’entreprendre était presque impossible. […] Il fallait être fou pour tenter un coup pareil… ou fidèle à ses amis et aux promesses faites. C’était notre cas. »Quelques jours après s’être évadés de l’USC du Canada, Mesrine et son collègue Mercier sont retournés à la prison pour y libérer tous les prisonniers. Face à eux des gardiens armés, des patrouilles de police, des murs infranchissables et du barbelé. Une chance sur un million de réussir. Ils y sont quand même allés juste pour tenir leur promesse. Les deux hommes furent blessés par balle… mais ne réussirent pas leur pari.

« Le passe-temps de certaines personnes, c’est le golf, le ski… Moi, je relaxe sur l’attaque à main armée… Je ne vis que pour le risque. Je sais que c’est con, mais j’aime risquer ma peau. J’ai dépassé le stade de la peur, je ne sais plus ce que c’est… Je suis dangereux pour cette simple raison. »
En plus de cent braquages de banque, Mesrine ne s’est jamais fait arrêter par la police.

« Le milieu n’est pas le monde de l’honneur et de l’amitié à toute épreuve comme trop de films le montrent à tort. Les hommes, les vrais, sont rares. A la vérité, c’est le monde de l’embrouille, de l’enculade, du m’as-tu-vu, de l’orgueil démesuré, un monde de frimeurs. »
Si Mesrine a violé la loi à d’innombrables reprises, il a toujours respecté les règles de son milieu : aide aux amis en difficulté, mise à mort sauvage pour les traîtres, bouche cousue devant la police…

Le principe de la douane m’a toujours fait sourire, car j’ai toujours voyagé avec une arme dans ma valise et je n’ai jamais subi de contrôle. »
De l’audace, un talent d’acteur certain, le sens du déguisement, le verbe facile, c’est aussi cela être l’ennemi public numéro 1.

« Au Québec, j’allais devenir un des pires criminels que la province ait connus. J’allais y kidnapper un milliardaire, y être accusé d’un meurtre que je n’avais pas commis, être acquitté de ce même meurtre, condamné à onze ans de pénitencier pour attaque à main armée, m’évader, être repris, tenter d’autres évasions… puis réussir l’évasion impossible du plus dur pénitencier canadien, attaquer des banques, avoir des fusillades avec la police, abattre des gardes provinciaux, y régler des comptes et, pour couronner le tout, attaquer un pénitencier fédéral pour tenter d’y libérer des amis… Et malgré cela, ma tête mise à prix, je réussis à quitter le pays. »





3.3.09

Zidane, la face cachée

« J’ai 26 ans et je possède tout : une femme, des enfants, de l’argent et une carrière exceptionnelle. Ma vie est terminée. »
Zinedine Zidane, automne 1998

C’est une arabesque, une icône, un rêve matérialisé. C’est un trait de génie dans une forêt de jambes maladroites. C’est un artiste contemporain qui jouait du ballon comme d’autres du pinceau. C’est un but incroyable, une frappe pure, une tête glorieuse, un titre majeur. C’est l’espoir quand l’audience se résigne. C’est la joie d’avant match et d’après victoire. C’est l’insensé qui se réalise. Voilà ce qu’est Zidane.

On le connaît tous. A notre insu, il est entré dans chacun d’entre nous. Il a atteint un tel niveau d’excellence que même les footballophobes ont été contraints de s’intéresser à son cas. Et pourtant, qui connaît vraiment Zidane ? Qu’y a-t-il derrière cette image d’Epinal, derrière ce garçon timide devenu roi du ballon rond ? C’est à ces questions qu’a voulu répondre la journaliste Besma Lahouri dans son enquête, Zidane, une vie secrète. Le livre s’arrête sur les nombreuses parts d’ombre de l’ancien capitaine des Bleus. Reposant sur 40 chapitres très courts, il révèle quelques anecdotes affriolantes sur la vie sportive du natif de la Castellane (Lors de la finale du mondial 2006, Domenech avait prévu de le sortir cinq minutes avant la fin du match… - Lorsque l’arbitre lui montre le rouge, il demande à Zidane : « Que s’est-il passé ? » et l’idole de répondre : « Le rouge, je le mérite ! Ne vous inquiétez pas. » - Zidane change de numéro de portable tous les six mois pour ne pas être harcelé au téléphone - Il a gagné 80 millions d’euros en 17 saisons, soit une moyenne de 13.000 euros par jour pendant 6 200 jours…).

Mais surtout, il met en lumière l’après carrière du meneur de jeu : ou quand l’artiste devient homme d’affaire. Car aujourd’hui, Zidane, c’est une marque qui rapporte. Pour lui d’abord (environ 3,5 millions de contrats publicitaires par an). Pour de nombreuses sociétés surtout : Danone, Adidas, Orange, Grand Optical et une petite demi-douzaine d’autres entreprises profitent de son image de gendre idéal pour apparaître tendance aux yeux de l’opinion et remobiliser les troupes quand il y a lieu de le faire. Avec le temps, Zidane est devenu un habile négociateur. Riche comme Crésus, il ne lâche pourtant pas le moindre euro lorsqu’il s’agit d’utiliser son image à des fins commerciales. Dans la vie comme sur le terrain, Zidane sent les coups et sait jouer juste quand il y a beaucoup d’argent en jeu.

Malgré ces révélations, l’ouvrage de Besma Lahouri nous laisse un peu sur notre faim. D’abord parce que très peu d’anciens coéquipiers (pour ne pas dire aucun) n’ont voulu témoigner. Ensuite parce qu’il ne fait que survoler de nombreuses parties de sa personnalité (comment évoquer son caractère boute-en-train en 3 pages et demi ?). Il est surtout truffé d’erreurs sur l’historique de sa carrière sportive (voir ci-dessous). Dès lors, on se demande si les deux cambriolages dont ont été victimes l’éditeur puis la meilleure amie de Besma Lahouri n’en révèlent pas un peu plus sur Zinedine Zidane que le contenu-même de l’enquête[1]

Samuel Duhamel

[1] Simple hasard ou vraie tentative d’intimidation, deux proches de la journaliste se sont fait dérober leur manuscrit à quelques semaines de la parution de l’ouvrage.





Zidane, une vie secrète de Besma Lahouri, éd. Flammarion Enquête, 2008, 20 €


Une enquête truffée d’erreurs

Zidane, une vie secrète n’a pas été écrit par une spécialiste mais par une journaliste indépendante s’intéressant au phénomène Zidane. Malheureusement cela se voit ! Voici la liste de confusions ou approximations contenues dans le livre.


« En Corée et au Japon, les Bleus n’avaient même pas franchi le deuxième tour. » (page 53)
En fait, ce n’est pas le deuxième tour qu’ils n’ont pas franchi mais bien le premier.

« …alors qu’on croyait la Coupe du monde 2006 jouée d’avance. » (page 53)
Ah oui ! Pour qui ?

« La roulette, c’est cette action qui consiste à enrouler le ballon du pied derrière son dos avant de le lancer en l’air. » (page 55)
Faux. La roulette est un dribble consistant à éliminer un adversaire en roulant sur le ballon tout en effectuant une rotation de 360°, de telle sorte qu’à la fin du geste, le joueur se retrouve exactement dans la même position qu’au début du dribble mais avec l’adversaire derrière lui.

« A la surprise générale, David Ginola et Eric Cantona, les deux chouchous du football français, n’ont pas été retenu pour la Coupe du monde 98. » (page 84)
Cette simple phrase contient à la fois une confusion, une approximation et une erreur. Lahouri confond d’abord tacitement Euro 96 et Coupe du monde 98. En 1996, Ginola et Cantona éblouissent de leur talent la Premier League (le championnat anglais). Beaucoup d’observateurs ne comprennent pas pourquoi Jacquet ne les sélectionne pas pour l’Euro anglais. Toutefois, et c’est là que survient l’approximation, cela ne constitue pas une « surprise générale » car Jacquet a toujours été fidèle à ses convictions : il ne sélectionnera pas ces deux attaquants doués certes, mais aussi difficilement gérables. Enfin, l’erreur, c’est qu’en 1998, Eric Cantona n’est plus un joueur mais un retraité du football.

« Sélectionné pour les phases qualificatives du Mondial 94, il s’est fait remarquer en marquant deux buts. » (page 85)
Faux. La première sélection de Zidane intervient en match amical le 17 août 94, soit après la Coupe du monde. Il marque alors ses deux premiers buts contre la République tchèque.

« [Lors de la séance des tirs aux buts du Mondial 98 contre l’Italie,] Blanc creuse l’écart à nouveau. » (page 90)
Comment peut-il creuser l’écart alors que les deux équipes sont alors à égalité 3-3 ? Blanc ne creuse pas l’écart, il redonne un but d’avance à la France.

«[Lors de la séance des tirs aux buts du Mondial 98 contre l’Italie,] Barthez a arrêté deux buts. » (page 91)
Là-encore, une approximation et une erreur. Les gardiens n’arrêtent pas des buts mais des frappes ou des ballons. Par ailleurs, Barthez n’a stoppé qu’une seule frappe, celle d’Albertini. Le tir de Di Biagio a lui été dévié par la transversale.

« En demi-finale contre la Croatie, la France est menée 1-0 à la mi-temps. » (page 92)
Faux. A la mi-temps, le score est de 0-0.

« France – Brésil : voilà une affiche alléchante pour la finale. Brazil, Brazil ! » (page 93)
Pourquoi s’obstiner à écrire Brasil avec un « z » alors qu’on l’écrit avec un « s » en portugais.

« Jacques Chirac réserve aux champions un accueil enthousiaste, les félicitant d’avoir gagné le championnat de France. » (page 101)
Faux. Chirac commet en effet une erreur. Mais il présente le trophée comme la Coupe de France et non le Championnat de France.

« Michel Platini a été nommé deux fois meilleur joueur de tous les temps par France Football. » (page 215)
Encore faux. France Football a attribué à trois reprises le Ballon d’or de meilleur joueur européen de l’année à Platini. Par ailleurs, Platoche a été élu footballeur français du siècle puis meilleur joueur de l’histoire des Bleus par le bi-hebdomadaire.

« Pierre Ménès mesure 1 mètre 90 pour 100 kilos. » (page 224)
10 centimètres de moins et 25 kilos de plus, voilà à quoi ressemble Pierre Ménès.
NB : Besma Lahouri a corrigé la grande majorité de ses erreurs dans l'édition de poche, après en avoir pris connsaissance sur ce blog. C'est tout à son honneur !

23.2.09

Lille en phase avec ses objectifs !

Hier soir, Lille s'est imposé face à Monaco à domicile, 2 buts à 1. Obraniak et Dumont ont scellé le 4e succès lillois consécutif à domicile avant la réduction du score à l'ultime seconde par Adriano pour les Monégasques. Au classement, le LOSC revient à trois points de la 3e place. Quant aux Monégasques, ils feraient bien de se méfier du retour des équipes de bas de tableau puisqu'ils ne comptent plus que trois points d'avance sur Saint-Etienne, actuel premier relégable.

LOSC - ASM.mp3

Echos et déclarations :

- Première pour Licata au stadium : ancien pensionnaire de l'équipe réserve du Losc, Alexandre Licata n'avait jamais eu l'occasion d'évoluer au stadium Lille-Métropole. C'est désormais chose faite mais l'attaquant a dû changer de maillot pour cela. Remplaçant entré en cours de jeu à la place de Pino, il ne gardera probablement pas un grand souvenir de cette première.

- Un but même pas fêté : c'est assez rare pour être souligné : aucun Monégasque n'a célébré le but d'Adriano. Le coup franc du Brésilien était pourtant somptueux. Mais inscrit à la 94e, il n'a servi qu'à sauver l'honneur. Les joueurs du Rocher en avaient bien conscience.

- Coaching efficace : le but de la victoire lillois est 100% l'oeuvre du banc. Eden Hazard, le passeur, et Stéphane Dumont, le buteur, sont en effet entrés en lieu et place d'Obraniak et de Chedjou

- Pour Ricardo, "il y a eu deux matchs dans le match. Durant les 25 premières minutes, on a clairement subi le jeu et l'ouverture du score lilloise était amplement méritée. Ensuite, on a fait jeu égal avec eux et on aurait presque pu chercher le nul. Mais évidemment quand on ne joue que 65 minutes sur 90, contre ce genre d'équipes, on le paie cash !"

18.2.09

Valenciennes sort de la zone rouge !

Au terme d'un match globalement maîtrisé, les Valenciennois ont battu des Caennais bien pâles dans cette rencontre en retard de la 20e journée. Les buts ont été inscrits par Jonathan Lacourt (10e) et par Gaël Danic (90e). Après quatre mois dans la zone rouge, les Nordistes cédent donc leur 18e place à Saint-Etienne. Les Normands sont toujours 15e mais voient les équipes de bas de tableau se rapprocher à grands pas.

vafc caen.mp3

Echos et déclarations :

Savidan toujours à la maison ! Savidan garde une côte d'amour très élevée à Valenciennes. Son nom a été scandé avant et après le match par quasiment tous les supporters rouges et blancs. Malheureusement pour lui et son équipe, il a été pratiquement transparent durant la partie, parfaitement cadenassé par Bisevac et Schmitz. Il a échangé une bise avec Kombouaré après le match et n'a pas voulu répondre aux journalistes, visiblement très déçu par le résultat.

Saez touché au tendon d'Achylle. José Saez a été malencontreusement blessé par son coéquipier Rudy Mater. Il a dû céder sa place à 15 min de la fin à Karba Bangoura, qui a donné le ballon de but à Gaël Danic.

Enfin ! Après 4 mois dans la zone de relégation (depuis la 9e journée), le VAFC sort enfin de la zone rouge grâce à ce succès. C'est Saint-Etienne qui prend la 18e place. Valenciennes reste sur 7 matchs sans défaite (3V, 4N). Kombouaré :"On n'est plus dans la charette. On voit enfin de la lumière, on voit enfin le soleil. Dorénavant, on a plus peur de personne".

Dumas fataliste : "Dorénavant, on va regarder dans une seule direction : dans le rétro !"

17.2.09

Um dia, o sapo vira príncipe…

Brasília, 1o de janeiro de 2003. 200 mil pessoas alegres foram assistir a posse do novo presidente na Praça dos Três Poderes. O intelectual poliglota Fernando Henrique Cardoso passa a faixa ao ex-engraxate e líder sindicalista Luiz Inácio Lula da Silva. Sorrisos em todos os rostos, tanto na assembléia como na platéia : ambos parecem felizes, quase aliviados. O abraço dos dois presidentes é caloroso. A mudança democrática entre estas duas figuras politicas opostas acontece numa serenidade perfeita. E se o milagre brasileiro residisse nessa passagem de bastão ? De todo jeito, é o sentimento dado pelo livro O sapo e o príncipe de Paulo Markun. O jornalista narra a historia complexa do Brasil contemporanêo através da vida dos dois ultimos presidentes do maior pais da América do Sul. A analise política é fina e o conteúdo estupendo.

De fato, as trajetórias de FHC et de Lula não poderiam ter sido mais diferentes. O primeiro pertence a uma família que inclui generais, ministros da Guerra, um senador, um prefeito do DF e um presidente do Banco Central. O segundo teve um pai analfábeto e irresponsável, um daqueles capaz de deixar mulher e filhos para engravidar uma menina de 16 anos. Enquanto a carreira de FHC foi predestinada (estudos de sociológia, professor de universidade, senador, ministro das relações exteriores, depois da Fazenda e finalemente, presidente da República), Lula conheceu altos e baixos. A vida dele foi dura ! Com a ausência paterna, teve que viver em um sítio sem luz elétrica durante toda a infância. Ainda muito novo, teve que trabalhar como vendedor de amendoins ou como engraxate para ajudar a família a viver. Conheceu o desemprego, a solidão e o sofrimento. Perdeu a primeira mulher quando ela estava dando a luz ao seu primeiro bebê que tambem morreu durante o parto. Foi prisoneiro político durante a ditadura militar por causa das atividade sindicais. Perdeu 3 vezes a eleição presidencial antes de ser eleito, embora todo mundo pensasse que ganharia de primeira[1]. E FHC ? Nem tinha vontade de candidatar-se e foi eleito duas vezes no primeiro turno…

O livro de Markun merece uma certa atenção, graças a um leque de detalhes e um perfeito conhecimento da política brasileira. Markun permite aos curiosos entender não so a historia de Fernando Henrique Cardoso e a de Lula, como tambem a história do pais desde 1954, marcado pelo suicídio de Getúlio Vargas. Por isso, O sapo e o príncipe é um livro indispensável para quem se interessa ao passado e ao presente do país do futuro.

Samuel Duhamel

[1] Miriam, a ex-mulher do Lula, afirmou numa entrevista que o candidato petista era preconceituoso, mulherengo e alcoólatra. O efeito da acusação foi devastador. Mais tarde, uma jornalista denunciou que o depoimento da Miriam foi comprado pelo irmão de Collor (o outro candidato classificado pelo segundo turno) por 123 000 dólares.
O sapo e o principe, de Fernando Markun, ed. Objetiva, 374 paginas, Rio de Janeiro, 2004




Et un jour, le crapaud se transforme en prince…

Brasilia, 1er janvier 2003. 200 000 personnes folles de joie sont venues assister à la prise de fonction du nouveau président sur la place des Trois Pouvoirs. L’intellectuel polyglotte Fernando Henrique Cardoso cède son écharpe d’élu à Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien cireur de chaussures devenu leader syndical. Des sourires sur tous les visages, dans l’assemblée comme sur le podium : les deux présidents paraissent heureux, presque soulagés. Leur étreinte est chaleureuse. La transition démocratique entre ces deux figures politiques opposées se déroule dans la plus parfaite sérénité. Et si le miracle brésilien résidait dans cette transmission de témoin ? C’est en tout cas le sentiment laissé par O sapo e o principe, le livre de Paulo Markun. Le journaliste revient sur l’histoire complexe du Brésil contemporain à travers la vie de ses deux derniers présidents. L’analyse politique est fine et le contenu stupéfiant.

En effet, les trajectoires de FHC et de Lula n’auraient pas pu être plus divergentes. Le premier appartient à une famille composée de généraux, de ministres de guerre, d’un sénateur, d’un préfet du district fédéral et d’un directeur de banque centrale. Le second avait un père analphabète et irresponsable, de ceux capables d’abandonner femme et enfants pour mettre enceinte une adolescente de 16 ans. Alors que la carrière de Cardoso était prédestinée (études de sociologie, professeur d’université, sénateur, ministre des Affaires Etrangères, Premier ministre puis Président de la République), Lula a connu des hauts et des bas. Pendant longtemps, sa vie fut une pénitence. Le papa parti, il dût vivre avec ses sept frères et sœurs sans électricité durant toute son enfance. Très jeune, il dût travailler comme vendeur de cacahouètes ou comme cireur de chaussures pour aider sa famille à vivre. Il a connu le chômage, la solitude et la souffrance. Sa première femme est décédée le jour de l’accouchement de son premier enfant, mort-né. Il fut prisonnier politique durant la dictature militaire en raison de ses activités syndicales. Il a dû se présenter quatre fois à la présidentielle pour être enfin élu, alors que tout le monde s’attendait à le voir gagner dès sa première tentative[1]. Et FHC ? Alors qu’il ne voulait même pas se présenter, il fut élu deux fois dès le premier tour.
O sapo e o principe mérite le détour tant son auteur connaît la politique brésilienne à la perfection. Certains détails sont croustillants. L’ouvrage permet de comprendre non seulement l’histoire de Fernando Henrique Cardoso et celle de Lula mais aussi l’Histoire du pays depuis 1954 et le suicide de Getulio Vargas. O sapo e o principe est donc un livre indispensable pour quiconque cherche à connaître le passé et le présent du pays du futur.

Samuel Duhamel

[1] Miriam, son ex-femme, avait alors affirmé dans une interview que le candidat du PT était intolérant, machiste et alcoolique. Cette accusation fut dévastatrice. Plus tard, une journaliste expliqua que le frère du candidat Collor (également qualifié pour le 2d tour) avait acheté le témoignage de Miriam pour 123 000 dollars.

O sapo e o principe, de Fernando Markun, ed. Objetiva, 374 pages, Rio de Janeiro, 2004

16.2.09

Nantes fait le dos rond !

Au terme d'un rencontre équilibrée, Valenciennes et Nantes se sont quittés sur un score de parité, un but partout. Les Nordistes étaient pourtant bien entrés dans le match avec un but dès la 15e minute inscrit par Rafael Schmitz, puis un deuxième marqué cinq minutes plus tard par Pujol. Manque de chance, l'attaquant rouge et blanc était en situation de hors-jeu. Les canaris sont progressivement sortis de leur torpeur et ont égalisé grâce à Klasnic en deuxième mi-temps. Avec ce nul, les deux équipes restent engoncés dans le bas de tableau.
VAFC - FCN.mp3

Echos et déclarations :
- Darcheville blessé : auteur d'un très bon début de match, Jean-Claude Darcheville a dû sortir à la demi-heure de jeu après une contracture au mollet droit. Il a été remplacé par Johan Audel. L'absence du buteur valenciennois a clairement handicapé son équipe (dixit Jérôme Alonzo). Darcheville devrait être de retour mardi pour la venue de Caen match en retard de la 20e journée.

- Bekamenga décisif : inexistante en première mi-temps, l'attaque nantaise a pris une autre consistance avec la rentrée de Christian Bekamenga à la pause, en remplacement de Faty. Aux côtés de Klasnic, Bekamenga a pesé sur la défense valenciennoise. C'est d'ailleurs lui qui a donné le ballon de but au Croate.

- "En raison de son grand âge", Alonzo a laissé sa place à Guy Ndy Assembé, le 3e portier nantais. Heurtis étant blessé et Alonzo souffrant des adducteurs, c'est le jeune gardien nantais qui est rentré en jeu à 15 min de la fin. "Je jouais sur une jambe, c'était plus correct vis-à-vis de mes coéquipiers de céder ma place".

8.2.09

Lille ne s'arrête plus !

Après avoir été menés 0-2 par de solides Sochaliens, les Lillois l'ont finalement emporté 3 buts à 2 après une seconde mi-temps époustouflante.
C'est le prodige belge Eden Hazard qui a donné le but de la victoire à son équipe. Lille est désormais 5e du classement avec un match de moins et avance à pas feutrés vers la Ligue des Champions.

Lille - Sochaux.mp3

- Bastos absent : touché au mollet, le meilleur buteur (9) et passeur (7) du LOSC n'était pas sur la feuille de match hier soir. Il a été remplacé numériquement par Eden Hazard. Une partie des difficultés offensives du Losc en première période doit sans doute provenir de cette absence. Ne pouvant compter sur Bastos, Garcia a également ménagé Emerson, son compatriote brésilien. Les deux joueurs s'entendent à merveille sur le côté gauche et quand Bastos n'est pas là, le rendement d'Emerson est moindre. C'est donc Tafforeau qui a joué latéral gauche.

- Entraîneurs et joueurs piégés en conférence de presse : une équipe de télévision de Canal + (Canal football club) a piégé joueurs et entraîneurs en conférence de presse en leur posant des questions loufoques. Teddy Richert a dû par exemple expliquer où il avait acheté son maillot, Rudy Gardia s'est fait appeler José puis Andy, Francis Gillot a lui affirmé, qu'en cas de titre cette année, il serait prêt à sauter d'un pont entièrement nu...

- Francis Gillot était terriblement déçu heir soir : "ce n'est pas un point que nous avons perdu mais trois". Il était d'autant plus frustré qu'il avait demandé à Daf de se tenir à carreau à la mi-temps. "Malheureusement, il a fait le contraire de ce que je lui avais demandé." L'expulsion de Daf à la 51e constitue le tournant du match : les 3 buts lillois sont venus après...

- Rudy Garcia refuse toujours de parler de Ligue des Champions. "Nous sommes candidats à une victoire à Auxerre" a-t-il affirmé dans un sourire. Adil Rami lui explique que les joueurs ont reçu pour consigne de ne pas en parler devant la presse.

2.2.09

Valenciennes s'accroche

Au terme d'un match terne et sur un terrain à la limite du praticable, Valenciennes a décroché une précieuse victoire face à des Niçois sérieux mais sans inspiration. Le but est l'oeuvre de Grégory Pujol. A peine entré en jeu, l'ancien Nantais a réceptionné un centre parfait de Jean-Claude Darcheville pour inscrire le but de la victoire. Avec un match de moins, le VAFC revient à 2 petits points de Saint-Etienne, premier non relégable. Nice se laisse décrocher par les équipes de tête et occupe désormais la huitième position, à six points de la 3e place.

Valenciennes - Nice.mp3

Echos et déclarations :
Premières : Julien Sablé a disputé son premier match officiel avec l'OGCN samedi, en remplacement d'Olivier Echouafni, suspendu. Son entraîneur a qualifié sa prestation de "correcte" même "s'il est capable de mieux techniquement et dans la relance". Jean-Claude Darcheville a pour sa part disputé son premier match à Nungesser. Après avoir inscrit un but il y a deux semaines à Lorient, il a adressé sa première passe décisive à Grégory Pujol pour le but de la victoire. "Si on continue de jouer comme ça, le maintien est en bonne voie." a-t-il déclaré en fin de rencontre.

Frédéric Antonetti a ironisé sur l'état du terrain. "J'ai entendu parler d'une commission qui veut supprimer la trêve. C'est bien, ça va dans le bon sens !" Nice a en effet disputé plusieurs matchs dans des conditions extrêmes ces dernières semaines (Arras, Nancy, Valenciennes).

Les sourires étaient de retour sur tous les visages valenciennois. Les Nordistes sont beaucoup plus solides dans le jeu et se projettent déjà dans le match de dimanche prochain à Grenoble. Gaël Danic affirme sans ostentation : "Si on marque les premiers, on gagnera !"

19.1.09

Rennes craque à Lille

Invaincus depuis 18 rencontres en championnat, Rennes a finalement cédé hier soir à Lille lors de la 21e journée de Ligue 1. Nicolas Fauvergue a inscrit le but de la victoire avec la complicité involontaire du défenseur breton, Petter Hansson. Au classement, Rennes se retrouve 4e à un point de Marseille (3e). Avec un match de moins, Lille suit à la 7e place, à trois points des Olympiens. Tout reste donc possible dans la course à l'Europe.
Lille - Stade rennais.mp3
Echos et déclarations :

Inquiétude pour Debuchy : sévèrement taclé par Moussa Sow en première mi-temps, l’arrière droit lillois Mathieu Debuchy a dû être remplacé par Franck Béria. D’après les médecins nordistes, il faudra passer des examens pour connaître l’ampleur de la blessure. Mais, une fracture de la cheville n’est pas à exclure...

Sur cette action de jeu, Moussa Sow a écopé d’un carton jaune. Voyant Debuchy sortir sur blessure, l’arbitre Jean-Charles Cailleux a posé une réserve afin que la commission de discipline puisse sanctionner l’international espoir français, s’il y a lieu de le faire. Pour Guy Lacombe, cette réserve est surprenante. Pour Rudy Garcia, elle est logique. Le coach nordiste estime qu’il est inadmissible que Sow n’ait pas été expulsé sur l’action. « J’ai beau être à 45 mètres de l’action, le rouge me paraissait évident ! »

Fin de série pour Rennes : les Bretons restaient sur 18 matchs sans défaite en championnat. La série avait commencé lors de la 3e journée... et la réception de Lille (2-1) ! Pour Lille, la série d’invincibilité se poursuit avec, toutes compétitions confondues, huit rencontres sans revers (cinq victoires et trois nuls).

Guy Lacombe : "Il fallait bien que ça arrive un jour. On a pas vu la vraie équipe de Rennes aujourd'hui. Ca va remetytre de l’ordre dans la maison, j’espère. Ils nous ont mangés avec nos propres valeurs : discipline, rage dans les duels, rigueur… Lille avait faim de victoitre. C’est bien que la série s’arrête face à une telle équipe même si on aurait aimé la continuer encore un peu".

Fauvergue aime Rennes : même si le but lillois a finalement été attribué Hansson, c’est bien Nicolas Fauvergue qui est à l’origine du but. Remplaçant de Frau, auteur d’un très bon match, il a permis à son équipe de l’emporter. Ce n’est pas la 1er fois que le natif de Béthune fait mal à Rennes. Il y a deux ans, il avait inscrit un but assassin à la dernière seconde du dernier match, privant ainsi Rennes de qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. A l'époque, c’était Toulouse qui avait récupéré le ticket.

Rudy Garcia : "Je suis satisfait. Ca fait partie de nos meilleurs matchs de la saison. Le dogue a été tenace. On peut regretter de ne pas avoir corsé l’addition. Frau aurait mérité de marquer. Il a doublé son temps de jeu de la saison sur ce match. C’est bien pour lui et l’équipe. Concernant, le match dans le match, Emerson - Briand, mon joueur a été très correct. Il n’aurait pas dû prendre de carton jaune, j’en suis sur !"

Samuel Duhamel

8.1.09

Patrick, shutttttttttt !

19h28, hier sur Canal +. Sur le plateau du Grand Journal, Joseph Stiglitz, ancien Prix Nobel d’économie, et Poivre d’Arvor, ancien présentateur du journal de 20h sur TF1. Le débat porte sur la décision de la Russie de ne plus fournir de gaz à l’Ukraine. Diplomatiquement, ce choix est lourd sens : à court terme, c’est une dizaine de pays qui pourraient se retrouver sans chauffage et sans électricité. Les invités discutent de la pertinence de la décision, du risque de pénurie en Europe, des conséquences éventuelles pour la France… Et puis, pour conclure le débat, comme s’il voulait remporter la bataille des idées, PPDA lance : « C’est un problème qui relance la question du nucléaire. Au moins, en France, avec l’atome, nous ne sommes pas dépendants d’autres pays pour la fourniture d’électricité. » Et Michel Denisot d’approuver.

Pourquoi mentir aux gens ? Quel est l’intérêt de défendre l’énergie atomique en dépit du bon sens ? Ont-ils conscience qu’en prononçant ces deux petites phrases devant deux millions de téléspectateurs, ils effacent le travail de fourmi des militants antinucléaires ?

Car, non, le nucléaire n’est pas la solution ! La France a battu son record de consommation électrique hier avec plus de 90 000 MW produits vers 19h. Malgré les 58 réacteurs sur notre territoire, EDF doit importer de l’électricité d’Allemagne… qui sort du nucléaire depuis 2002. Et de toute façon, on ne peut pas dire que la France est indépendante sur le plan énergétique puisque 100% de l’uranium qu’elle utilise pour produire de l’électricité via le nucléaire est importé. Dès lors, les solutions sont simples : sobriété énergétique et lutte contre le gaspi (la consommation électrique en France dans les années 70 était trois fois moindre), panachage des énergies renouvelables et importations de gaz d’autres pays de l’Union.

La leçon de l’histoire, c’est qu’on a beau avoir présenté le journal le plus regardé en France pendant 21 ans, on n’est pas à l’abri d’une belle ineptie. Patrick, règle élémentaire du journalisme : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire ! »

Samuel Duhamel

21.12.08

Lille dans le bon wagon !

Lille s'est imposé face au Havre hier soir au stadium Nord (3-1). Une victoire globalement méritée qui permet aux Nordistes de se rapprocher des places qualificatives pour la Ligue des Champions. Les Havrais, eux, restent derniers de Ligue 1 et devront réaliser une deuxième partie de saison digne d'un club européen pour ne pas descendre en Ligue 2. A signaler, le nouveau festival de Michel Bastos, auteur de son 9e but et de sa 7e passe décisive.

Lille - Le Havre.mp3

Echos et déclarations :

- On n’arrête plus Michel Bastos : le Brésilien a inscrit son 9e but et adressé sa 7e passe décisive face au Havre. Après seulement 19 matchs, les statistiques sont impressionnantes. Les Havrais ont pourtant tout essayé pour l’arrêter hier soir : Maxime Baca a ainsi remplacé Jérémy Hénin peu après la demi-heure de jeu… Pour le même résultat. Bastos s’est amusé toute la partie avec les arrières droits havrais ! Les supporters nordistes ne s’y trompent pas : Bastos a changé de dimension depuis le début de saison. Avant le match, ils avaient d’ailleurs salué l’annonce de la prolongation de contrat jusqu’en juin 2012 par de copieux applaudissements.

Frédéric Hantz est arrivé tout sourire en conférence de presse : « Ca fait plaisir de retrouver la L1 ! » Il a confirmé que la mission qui lui incombe était « difficile, voire très difficile, voire très, très, très difficile ! » Dans une boutade, il a dit que dorénavant, « si un président de club veut changer d’entraîneur, il ne faut pas qu’il le fasse avant un déplacement à Lille » (cf. défaite de Saint-Etienne 3-0 au stadium Nord juste après l’arrivée de Perrin à la tête des Verts), « on a fait mieux que Saint-Etienne », a-t-il ajouté en rigolant.

Mavuba, le capitaine lillois, s’est montré très satisfait du score et du début de saison nordiste. Pour lui, ce qu’il manque aux dogues pour accrocher la ligue des champions pour l’instant, « c’est 1. de la concentration, 2. de l’expérience, 3. un esprit de tueur devant le but, et 4. des attaquants valides (!) » (Frau, De Melo et Fauvergue sont blessés)

Revault est lui arrivé avec une tête d’enterrement : « On méritait au moins le nul. Contre les gros, on se défend bien mais à chaque fois, on repart avec 0 point. Mentalement, on n’y est pas. J’ai l’impression que certains ne sont pas prêts pour jouer la Ligue 1. Globalement, on est trop gentils, trop bien élevés. Ce sont des qualités pour les Hommes en général mais pas pour des footbaleurs. Résultat : on ne nous respecte pas. Les arbitres, les adversaires, la presse, personne ne nous respecte. On nous marche dessus mais j’y crois encore. Pour s’en sortir, il faut faire un parcours de 7-8e en 2e partie de saison. »

Rudy Garcia est satisfait du la première partie de saison de son équipe : « 5-6e, c’est notre place ! »

Nicolas Gillet : « Mentalement, ça devient très dur. On est tous épuisés, on a besoin de souffler et d’analyser tranquillement notre jeu et les raisons de nos défaites avec le coach. Ce qui nous arrive est paradoxal, quand on joue bien, on perd et quand on joue mal (Nice, VA), on gagne. »

14.12.08

Valenciennes se réveille

Les Valenciennois se sont brillamment imposés hier face à Monaco à domicile (3 buts à 1). Malgré une entame difficile et l'ouverture du score des visiteurs par Pino, les joueurs d'Antoine Kombouaré ont renversé la vapeur grâce à des buts somptueux de Carlos Sanchez, Belmadi puis Pujol. Avec ce succès, les rouges et blancs quittent la dernière place du classement et ne sont plus qu'à deux longueurs de Saint-Etienne, premier non relégable.


VA-ASM le best of.mp3

Echos et déclarations :
- Antoine Kombouaré: "Il fallait finir cette année de merde par un victoire, c'est fait ! C'est un beau cadeau pour tout le monde mais rien n'est fini. C'est une bonne bouffée d'oxygène mais dans ma tête, on reste derniers ! On a produit un jeu formidable et sans Ruffier, on aurait pu en mettre 2 ou 3 de plus... L'objectif c'est la 17e place : c'est bizarre à dire mais c'est ainsi !"
- La dernière victoire de Valenciennes remontait au 23 août, contre Lorient (3-1). Les joueurs d'Antoine Kombouaré restaient sur une série de 15 matchs sans succès (14 en championnat, une élimination en coupe de la Ligue à Vannes).
- Ricardo a reconnu la supériorité des Valenciennois après la rencontre : "On n'a rien fait, on n'a rien montré ! Même quand on a marqué, c'était immérité ! Ils nous ont baladé dans le jeu. On s'est fait bouger tout le match. On a perdu 90% des duels. Je pense que c'est dû à un manque de confiance."
- Le président Decourrière confiant : "Je suis sûr qu'on va s'en sortir. A la 20e position, notre équipe n'est pas à sa place." L'ancien élu européen a par ailleurs confirmé la signature prochaine d'au moins un nouveau joueur.

7.12.08

Résumé Lille - Toulouse

Hier soir, Lille et Toulouse se sont quittés sur un match nul 1-1 au terme d'une rencontre fermée et équilibrée. Les Haut-Garonnais ont failli réalisé le hold-up parfait suite à l'ouverture du score de leur capitaine Mauro Cetto à la 65e minute. Mais c'était sans compter sur le talent de Michel Bastos, auteur du but égalisateur sur coup franc dans le temps additionnel. Les deux équipes restent dans la première partie de tableau, à seulement quelques encablures des places européennes.

LOSC - TFC Best of.mp3

Les échos du match :
- L'entraîneur adjoint de l'équipe de France espoir, Patrice Bergues, était dans les travées du stadium Lille métropole hier soir : sans doute pour observer les moins de 23 ans Toulousains : Etienne Capoue, Cheikh M'Bengue et Moussa Sissoko. Le premier a joué toute la partie, le second a été remplacé par Sirieix, le dernier est rentré à la place de Braaten. Côté lillois, l'espoir se nomme Jerry Vandam mais il est resté sur le banc.

- Alain Casanova explique les nombreux matchs nuls de son équipe (6) et du LOSC (8) par la dégradation des terrains en cette période de l'année : "les écarts entre équipes de L1 sont minimes et ces terrains nivellent encore plus le niveau, c'est donc plus difficile d'inscrire des buts et donc de gagner maintenant qu'en début et fin de saison."

Samuel Duhamel

19.10.08

Petit cours d'économie écologique

Non, l’écologie ne se limite pas à faire attention aux petites fleurs et aux petits oiseaux. Non, les Verts ne sont pas que des défenseurs de l’environnement. Non, la protection de la vie future n’est pas incompatible avec l’essor immédiat de l’économie. C’est pour battre en brèche ces contre-vérités que Pascal Canfin[1] a écrit L’économie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas. Un ouvrage pédagogique basé sur un dialogue imaginé entre l’auteur et ses amis sceptiques quant au programme économique des écolos.

On y apprend que si l’économie verte est incompatible avec le système économique actuel[2], elle ne repose pas uniquement sur les préceptes traditionnels portés par la gauche depuis 1945. D’un côté : rejet du tout Etat, défense de la liberté d’entreprendre, réforme des services publics… De l’autre, hausse de l’impôt sur les revenus et sur les bénéfices des grandes entreprises, augmentation des minima sociaux, suppression de la durée de cotisation pour bénéficier des allocations chômage… Le dogmatisme n’a pas lieu d’être dans l’économie rêvée par les militants écologistes.

Reposant sur des idées neuves comme le revenu social garanti (sorte de rétribution des activités d’intérêt général), la mise en place d’une dette-carbone dans les pays du Nord (à partir du moment où les Occidentaux empiètent sur les droits à polluer des pays du Sud, pourquoi ne devraient-ils pas les rembourser ?) ou la conversion écologique de l’économie (investissements lourds dans les énergies renouvelables, les économies d’énergie…), l’économie verte frappe surtout par son objectif final. Ici, l’économie est au service de l’Homme et non pas l’inverse. L’objectif n’est donc pas de produire et consommer plus mais de chercher l’épanouissement des citoyens via des politiques économiques audacieuses. Oubliez donc le PIB, préférez l’empreinte énergétique[3]. Oubliez l’organisation ternaire de la vie (études, travail, retraite), préférez un rythme de vie pleinement choisi (année sabbatique, activité d’utilité sociale et environnementale rémunérée, droit à l’apprentissage tout au long de la vie…), oubliez le « travailler plus pour gagner plus », préférez le « travailler moins pour travailler tous et vivre mieux »…
C’est bien beau cette histoire, mais ça coûte cher, non ? Il faut avoir les moyens de ses ambitions et aller chercher l’argent où il est, explique Canfin. L’économie verte est une économie qui n’a pas peur de taxer (les activités polluantes, les très hauts revenus, la spéculation…) et qui s’appuie pas mal sur les modèles nordiques. C’est mieux mais ça coûte cher ! Oui mais c’est mieux ! Oui mais ça coûte cher ! Oui, mais c’est mieux ! Oh, les gars, on se calme !

L’économie verte repose donc sur un programme innovant à mille lieux des réformettes qui font la une des journaux. Le livre de Canfin constitue donc un excellent cours d’économie post-bac et s’appuie sur un argumentaire riche, étayé par de très nombreuses références statistiques. On apprend donc sur les Verts autant que sur l’économie réelle. Evidemment, un dialogue entre potes de 148 pages, uniquement basé sur des réformes économiques, ça fait un peu long… Mais le tout se lit facilement. Les lecteurs qui ne croient pas en l’économie écologique feraient donc bien d’y jeter un œil.

Samuel Duhamel

[1] Président de la commission économie et société des Verts
[2] Le fameux « capitalisme libéral productiviste mondialisé », cher à Yves Cochet et Agnès Sinaï in Sauver la Terre, 2003
[3] L’empreinte énergétique est un indicateur inventé au début des années 90 par les professeurs William Rees et Mathis Wackernagel qui vise à traduire l’impact des activités humaines sur les écosystèmes. On sait ainsi que l’empreinte énergétique d’un Etats-Unien moyen est équivalente à cinq planètes. Cela veut dire que si tout le monde adoptait le mode de vie américain, il faudrait cinq fois plus de pétrole, d’eau, de charbon, de gaz, d’électricité… Or, les ressources de la planète sont limitées.


L’économie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas,
Pascal Canfin, éd. Les petits matins, 148 pages, 14 €

27.7.08

Le capitalisme doit mourir (ou alors ça sera nous) !

« Il va falloir apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous mourrons seuls comme des idiots. »
Gandhi
Un milliard de personnes survivent avec moins d’un dollar par jour[1], 1,1 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable [2] , deux milliards d’individus souffrent de carences alimentaires[3], 35 000 personnes meurent de faim chaque jour[4], l’équivalent d’un terrain de foot est déboisé chaque seconde [5]... Vous en voulez encore ? Tant pis ! Six milliards de citoyens ne partent jamais en vacances[6], les 500 capitalistes les plus fortunés sont plus riches que les 416 millions de miséreux les plus pauvres[7], la Chine compte 10 millions de chômeurs de plus chaque année malgré une croissance à deux chiffres[8] , un Terrien sur six vit dans un bidonville[9], le chômage a augmenté de 22% lors des dix dernières années dans le monde[10] … Vous ne voyez aucun rapport entre ces chiffres ? Pourtant, il y en a un ! Il fait l’objet du dernier livre d’Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète. Un ouvrage simple et pédagogique qui explique que l’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme.

La thèse de Kempf, journaliste d’environnement au Monde, tient en une phrase : ce sont les riches qui font de la planète un endroit potentiellement inhabitable et c’est donc à eux de faire les efforts pour maintenir la possibilité d’une vie humaine sur Terre. S’appuyant sur la Théorie de la classe de loisir de Thorstein Veblen, Kempf explique pourquoi le système économique global ne change pas malgré les injustices qu’il génère et l’impasse environnementale à laquelle il mène. Déni de la gravité de la situation, méconnaissances des élites dirigeantes, mimétisme et soif de reconnaissance sociale sont les causes de cet immobilisme aveugle et meurtrier. Car pour Kempf, crises sociales et écologiques sont liées. Les ressources terrestres étant limitées, si un occidental moyen s’enrichit, il empêche un Africain lambda des sortir de la misère. La clé n’est donc pas dans le « travailler plus pour gagner plus » mais dans le « consommer moins, répartir mieux ». Une révolution mentale indispensable pour sortir la majorité de la population mondiale du dénuement et permettre à nos enfants de vivre dignement sur Terre dans quelques années.
Le livre de Kempf repose sur deux éléments indépassables : le savoir et l’humanisme. Kempf est sans doute l’un des journalistes écologistes les plus calés en Europe. En vingt ans de métier, il a rencontré les principaux experts en environnement, a couvert toutes les rencontres internationales sur l’Ecologie avec un œil critique et avisé. Mais Kempf, c’est aussi un penseur du social, un humaniste consterné par le sort réservé aux trois quarts de la population mondiale. Quand les connaissances rencontrent la sensibilité, c’est de l’intelligence pure qui jaillit. Malgré un titre un peu racoleur, Comment les riches détruisent la planète est donc un ouvrage d’intérêt général, un livre qui devrait être distribué dans toutes les classes de sixième. Car qu’on le veuille ou non, si le capitalisme productiviste mondialisé[11] ne tombe pas, c’est bien l’Humanité qui tombera à sa place.
Samuel Duhamel
Comment les riches détruisent la planète, d’Hervé Kempf, éd. Seuil, 2007, 148 p., 14 €


[1] Rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 2006
[2]Rapport du PNUD, 2006
[3]Rapport de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2006
[4] D’après Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, auteur des Nouveaux Maîtres du Monde et ceux qui leur résistent, 2002
[5] D’après Simon Retallack, directeur éditorial de The Ecologist, auteur de Stop, 2003
[6]D’après Rodolphe Christin, auteur du Manuel de l’antitourisme, 2008
[7] Rapport du PNUD, 2006
[8]D’après Juan Somavia, directeur général du Bureau International du Travail (BIT)
[9]D’après l’organisme des Nations Unies chargé de l’habitat
[10]D’après le BIT, 2005
[11] Système économique, apparu vers 1850, reposant sur la propriété privée des moyens de production et dont la finalité est l’accroissement du profit par le biais de l’augmentation continue des rendements et de la consommation.

Une enquête politique royale

« Si Hollande et Royal avaient réussi à travailler ensemble, ils auraient été imbattables. Il tenait le parti, elle avait le charisme et la popularité. Ils ne pouvaient que réussir. Mais leur mésentente les a plombés. »
Raphaëlle Bacqué, journaliste au service politique du Monde, auteur avec Ariane Chemin de La femme fatale
La démocratie des sondages. Voilà ce qui a porté une femme politique élégante et ambitieuse aux portes de l’Elysée. En politique, de bons sondages, ç’est utile, mais pour devenir la première Présidente de l’Histoire de France, cela ne suffit pas. Tel est le constat sévère mais juste que dressent les journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin dans leur excellente enquête sur Ségolène Royal.
Le livre revient sur la folle envolée de la députée des Deux-Sèvres dans les enquêtes d’opinion, quelques mois avant l’élection présidentielle de 2007. Avec précision, minutie et en évitant d’éventuels détails scabreux touchant au privé ou à l’intime. Dans La Femme fatale, ce sont les arcanes du pouvoir qui sont mis en lumière. On y apprend quelques informations croustillantes sur la manière dont le couple Royal – Hollande s’est désagrégé à mesure qu’avançait la campagne ou sur la haine mutuelle que se portaient Royal et Strauss-Kahn.
Mais surtout on découvre comment l’ancienne ministre de la Famille a perdu une élection qu’elle aurait dû gagner. La campagne de Royal, c’était avant tout la campagne d’une femme seule qui n’a pas eu confiance en son entourage. La candidate s’est construite politiquement en éliminant ses proches, jamais en les rassemblant. Rejet de son compagnon, François Hollande, premier secrétaire du PS, rejet des éléphants, Fabius et DSK, qu’elle n’a jamais souhaité rappeler après leur défaite lors de la primaire, rejet du PS dans son ensemble. Les erreurs furent nombreuses : la fameuse « bravitude » chinoise, les gaffes médiatiques en tout genre, l’éloignement de sa conseillère en environnement lors de l’annonce de la non-candidature d’Hulot, sa trop grande fragilité dans domaines importants comme la politique étrangère ou l’économie… Royal avait des failles. Elle n’a pas voulu s’en rendre compte
L’analyse de Bacqué et Chemin est d’une clairvoyance admirable. Le souci du détail est proprement hallucinant, la distance éclairée avec laquelle les journalistes énumèrent les faits est un modèle du genre. Leur enquête politique se lit comme un roman dont on connaît la fin. Une fin finalement sans surprise quand on analyse d’aussi près le parcours politique de Royal, la femme fatale.
Samuel Duhamel
La femme fatale, de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, éd. Albin Michel, 240 pages, 18 euros

10.7.08

Domenech, entraîneur sans succès

Comment peut-on devenir (et rester) sélectionneur de l’équipe de France en étant buté, agressif et surtout inefficace ? La question se pose à la lecture de Domenech, la biographie qu’a consacrée Joël Domenighetti à l’entraîneur des Bleus. L’ouvrage revient sur les principales étapes de la vie de l’ancien latéral droit lyonnais : de sa jeunesse catalane jusqu’à la préparation de l’Euro 2008, en passant par son époque patte d’éph’, grosse moustache et « tacles à la hanche », ses échecs répétés comme entraîneur et sa courte carrière de comédien. Son caractère complexe (la fierté des origines, la provocation dans le sang, l’assurance de façade troublée par le doute intérieur…) est disséqué par ses proches, ses collègues et ses adversaires. Domenech, lui, ne dit rien ou presque. Il s’était engagé à donner trois interviews au journaliste de l’Equipe. Il n’en accordera qu’une seule. Absent lors des rendez-vous importants. Un rituel pour le sélectionneur…
Car qu’on l’admire ou qu’on le déteste, Domenech est un éternel perdant. Non pas un perdant héroïque, presque romantique comme le furent Hidalgo en 1982, Zoff en 2000 ou Van Basten en 2008. Non, Domenech est juste un perdant sans talent. Le constat est amer mais il est validé par les faits avancés par l’ouvrage. Le joueur a certes réalisé une carrière admirable ponctuée par deux titres de champion de France, deux coupes nationales et huit sélections chez les Bleus. Mais que dire de l’entraîneur ? Lorsqu’il arrive à Mulhouse, il veut faire monter le club en D1. Trois essais, trois échecs ! Son successeur, Didier Notheaux, réussira lui du premier coup. A Lyon, il achève sa carrière d’entraîneur de club avec une 16e puis une 14e place. Des performances médiocres qui lui permettent d’accéder directement au poste de sélectionneur des Bleuets. Là, c’est l’escalade : aucun succès en six participations à l’Euro Espoir, pas de qualification pour les JO de Sidney, pas de qualification non plus pour les JO d’Athènes. Des résultats consternants qui font de lui le sélectionneur actuel des Bleus.
En 23 ans de carrière d’entraîneur, Domenech a remporté 4 titres : champion de D2 avec Lyon, deux fois vainqueur du tournoi de Toulon et vainqueur du tournoi de Casablanca avec les Espoirs. C’est peu. A la lumière de du fiasco des Bleus lors de l’Euro 2008, la question se pose toujours : comment peut-on devenir (et rester) sélectionneur de l’équipe de France en étant buté, agressif et surtout inefficace?
L’ouvrage de Domenighetti ne répond pas à la question. Mais il a le mérite de la poser tacitement. C’est déjà pas mal.
Samuel Duhamel
Domenech, de Joël Domenighetti, éd. Du Moment, 177 pages, 19,95 euros