Pour la première fois, le tribunal d'instance de Lille vient de reconnaître le préjudice de déception. Il a donné raison à une plaignante qui avait gagné un voyage en Turquie organisé par une entreprise de vente par correspondance. Ne voyant rien venir, elle a porté son dossier devant la justice qui a condamné la société. Reportage de Jean-Claude Freydier et Samuel Duhamel.
Le préjudice de déception reconnu par la...
"Qu'en est-il de notre savoir s'il reste sans conséquence ? A l'heure de quitter ce monde, il ne s'agira pas d'avoir été bon, cela ne suffit pas. Il s'agira de quitter un monde bon." Bertolt Brecht
13.11.13
Nord, les parents disont non à la semaine de 4 jours et demi
Dans le nord de la France, des
centaines de parents n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école ce
mercredi matin. A la place, ils ont manifesté dans les rues, notamment
de Maubeuge et de Dourlers, contre la réforme des rythmes scolaires... Reportage de Thierry Maurer et Samuel Duhamel.
Manifestations contre la semaine de 4 jours et...
Manifestations contre la semaine de 4 jours et...
10.11.13
Les bleus du hip hop à Dunkerque !
C’est l’équivalent des Jeux Olympiques du hip hop !
Le World Street Dance, compétition internationale de danse de rue, a lieu ce week-end à Dunkerque.
Toutes les grandes nations du breakdance sont là mais les Français sont les grands favoris de l’épreuve avec à leur tête Lilou, un ancien danseur de Madonna.
Voyez ce reportage de Samuel Duhamel.
Les bleus du hip hop à Dunkerque !
6.11.13
Deux écoles pas dans le rythme dans la Somme
Ce 4 novembre était le jour de la rentrée pour les élèves et les enseignants après les deux semaines de vacances de la Toussaint.
Une rentrée perturbée dans deux écoles de Boves dans la Somme.
Agacé par les nombreuses critiques de parents d’élèves contre la semaine des 4 jours et demi, le maire de la petite commune a décidé de remettre en place la semaine des 4 jours et ce au moins jusqu’à la fin de l’année…
Les explications d’Emmanuel Michel et Samuel Duhamel.
Une rentrée perturbée dans deux écoles de Boves dans la Somme.
Agacé par les nombreuses critiques de parents d’élèves contre la semaine des 4 jours et demi, le maire de la petite commune a décidé de remettre en place la semaine des 4 jours et ce au moins jusqu’à la fin de l’année…
Les explications d’Emmanuel Michel et Samuel Duhamel.
Deux écoles pas dans le rythme dans la Somme
23.10.13
Détectoristes : à la recherche du temps perdu !
Et on s’intéresse maintenant à une passion qui n’a pas forcément très bonne réputation : la détection.
Il s’agit de rechercher des objets de valeur sur la plage notamment à l’aide d’un détecteur de métaux.
Les détectoristes sont souvent accusés de voler les objets qu’ils découvrent pour s’enrichir. Mais vous allez voir dans ce reportage de Samuel Duhamel qu’il n’en est rien…
Les détectoristes : à la recherche du temps...
Les détectoristes : à la recherche du temps...
5.10.13
Toulemonde tout seul !
Il se surnomme le « Robinson Crusoë du XXIe siècle »…
Dans quelques jours, un chef d’entreprise va partir seul habiter 40 jours sur une île déserte en Indonésie.
Son objectif ? Promouvoir le télétravail. Le journaliste va en effet continuer ses activités professionnelles sur place dans un milieu pour le moins hostile.
Reportage d’Axel Paventa et Samuel Duhamel.
Toulemonde tout seul ! par Samuquita
Toulemonde tout seul ! par Samuquita
21.9.13
Ils font la Manche en la traversant !
C’est un défi extraordinaire !
Ils font la Manche en la traversant !
Cinq amis Lillois
s’apprêtent à traverser la Manche à la nage et en relais pour tenter de
collecter des fonds pour une association.
Le grand départ est prévu jeudi prochain. Et actuellement ces champions au grand cœur sont en pleine préparation.
Samuel Duhamel les a rencontrés.
Le grand départ est prévu jeudi prochain. Et actuellement ces champions au grand cœur sont en pleine préparation.
Samuel Duhamel les a rencontrés.
Ils font la Manche en la traversant !
16.8.13
Des châteaux à la pelle à Bray-Dunes
C’est une
exposition unique en France…
Des châteaux à la pelle à Bray-Dunes
Sur la plage
de Bray-Dunes, à la mi-août, des centaines de constructeurs de châteaux de
sable amateurs font usage de leurs pelles, seaux et autres râteaux pour
réaliser des structures magnifiques et éphémères.
Et vous
allez voir que pour cette sixième édition du concours des châteaux de sable,
certains ont eu beaucoup d’imagination…
C’est un
reportage de Samuel Duhamel.
Des châteaux à la pelle à Bray-Dunes
13.8.13
La Corse vue du ciel
Et on poursuit notre série de la France vue du ciel avec aujourd’hui la Corse…
L’île offre une variété de paysages extraordinaire. De la côte occidentale escarpée jusqu’aux plages de sable fin de la côte orientale, c’est une myriade de couleurs qui s’offre à ceux qui ont la chance de voir ce bout de terre depuis les airs...
Voyez ce reportage de Samuel Duhamel.
5.8.13
Les nuits secrères révèlent leurs mystères
Aller à un festival sans savoir qui l’on va voir sur scène…
C’est le principe surprenant des nuits secrètes, un festival de musique qui fêtait son 12e anniversaire cette année, à Aulnoye-Aymeries dans le Nord. Samuel Duhamel s’est laissé entraîner par la musique.
C’est le principe surprenant des nuits secrètes, un festival de musique qui fêtait son 12e anniversaire cette année, à Aulnoye-Aymeries dans le Nord. Samuel Duhamel s’est laissé entraîner par la musique.
Les nuits secrètes révèlent leurs mystères
31.7.13
Momo, ce héros !
Il est devenu le héros de son village !
Mohammad
Baig, propriétaire d’une épicerie à Herseaux, à la frontière franco-belge a
donné une correction à deux voleurs qui venaient de dérober la caisse de son
magasin.
Il a mis le
premier en fuite et a livré le second à la police.
Reportage de Samuel Duhamel.
11.7.13
Les colonies de vacances ne font plus recette !
Y aura-t-il encore des colonies de vacances dans vingt ans ?
Les colonies ne font plus recette !
C’est la question que l’on peut se poser au vu des chiffres
de fréquentation en baisse constante depuis la fin des années 1980.
Les parents les jugent trop chères et pas forcément assez
sécurisées.
Un rapport parlementaire propose de « réinventer »
ces colonies pour qu’elles retrouvent leur vigueur et leur popularité.
Les colonies de vacances, bientôt finies ? Un reportage
de Christophe Huet, Emmanuel Michel et Samuel Duhamel.
Les colonies ne font plus recette !
28.6.13
L'enfer du jeu en ligne
« 125 000 »,
c’est notre chiffre du jour – en vérité, c’est un nombre mais bon… Il s’agit du
nombre de joueurs en ligne dont le comportement est jugé « excessif » par des experts.
L’observatoire
français des drogues et des toxicomanies et l’observatoire des jeux viennent en
effet de publier une étude réalisée à partir de deux millions de joueurs sur
Internet.
Nous avons
suivi l’un d’entre eux. Joueur compulsif, Pierre a perdu environ 400 000
euros avec l’ouverture du marché des jeux en ligne il y a trois ans.
Aujourd’hui, il se fait soigner dans un centre spécialisé et tente de se
reconstruire.
Voyez ce
reportage de Cécile Chabaneau et Samuel Duhamel.
5.5.13
Alice Arutkin, la nouvelle princesse du windsurf
Elle est jeune, elle est jolie et elle collectionne les
titres en planche à voile depuis quelques années…
Alice Arutkin, la nouvelle princesse du windsurf
Alice Arutkin, la championne française de windsurf, a tout
pour plaire.
Elle organise ce week-end un camp d’entraînement chez elle
sur la plage de Sangatte dans le Pas-de-Calais.
Objectif : transmettre sa passion et son talent à des
adolescentes qui rêvent de suivre ses traces.
Voyez ce reportage de Samuel Duhamel.
Alice Arutkin, la nouvelle princesse du windsurf
13.4.13
Un même tarif pour tous !
Colère des élus de la région Nord-Pas-de-Calais contre la
SNCF !
Le conseil
régional a voté hier à l'unanimité une délibération pour attaquer la société de chemins
de fer en justice.
En
cause : les tarifs jugés exorbitants des billets de TGV entre Lille et
Paris. Ils sont en effet en moyenne beaucoup plus chers que ceux des autres
lignes.
Les
explications d'Emmanuel Michel et Samuel Duhamel.
30.3.13
Météo : tenues de rigueur
Dans les vitrines des commerçants, les collections d'été sont de sortie, malgré le froid qui s'éternise sur la partie nord de la France. Un casse-tête pour les commerçants, comme pour les clients, qui ne savent plus comment s'habiller... Un reportage de Samuel Duhamel.
Météo maussade pour les vendeurs de vêtements !
16.3.13
A la chasse aux mensonges
« Pas besoin d’intérêt
pour mentir. Le plaisir suffit. » Amélie Nothomb
Je mens. Tu mens. Il, elle ment. Nous mentons. Vous mentez.
Ils, elles mentent. Tout le monde ment. Du petit garçon de quatre ans à l’homme le plus puissant du monde, tout-le-monde-ment ! Vous pensez que je suis en
train de mentir ? Vous avez tort. D’après le psychologue américain Paul
Ekman, une personne « normale » ment en moyenne trois fois lors d’une
conversation de dix minutes. Lors d’un premier rendez-vous, des amoureux
peuvent mentir jusqu’à 33% du temps. 68% des Américaines reconnaissent avoir menti lorsqu’elles ont indiqué leur poids sur leur permis de conduire. 81% des Américains avouent mentir tous les
jours. Enfin, 98% des jeunes mentent régulièrement à leurs parents…
Dès lors se pose une question : comment détecter les
mensonges ? C’est l’objet – et le titre ! – du livre d’Eric Goulard,
expert en communication comportementale et en reconnaissance des
micro-expressions faciales. L’ouvrage se présente comme un guide pratique
donnant les clés pour relever les innombrables petits impairs qu’une personne laisse
échapper lorsqu’elle ment. D’après Joe Navarro, ancien agent du FBI et
auteur de la préface du livre, le but est de « décoder le comportement des interlocuteurs afin de déterminer
qui est là pour faire du mal, qui a des intentions cachées et qui est
honnête ».
Le principe de base ? Se concentrer sur le non-verbal.
Le psychologue américain Albert Mehrabian a prouvé que seulement 7% de la
communication relevait du domaine du verbal (les mots utilisés). Les gestes
représenteraient 55% et la voix 38% de la communication. Autrement dit, si vous
affirmez à quelqu’un : « Je
suis heureux ! » d’une voix tremblotante en étant prostré, le
regard vide, les épaules voutées, votre interlocuteur pensera le contraire et
il aura probablement raison. Eric Goulard rappelle le principe d’universalité
des émotions primaires (tous les êtres humains manifestent joie, tristesse,
colère, dégoût, peur et surprise de la même façon) et décline ensuite une
méthode d’analyse pointue permettant de jauger l’honnêteté des personnes que
nous rencontrons. Ecoute à 360°, observation assidue et surtout pratique du
système P-R-A pour percevoir, reconnaître, analyser. Exemple : si lors d’un
repas entre amis, une jeune femme se met soudainement à pleurer à l’évocation
du prénom d’un jeune homme, pour comprendre ce qu’il se passe, il faut 1. percevoir
la larme qui coule sur la joue rougie, 2. reconnaître l’émotion manifestée
(tristesse, excitation...) et 3. analyser la situation (manifestement, le jeune
homme ne laisse pas la jeune femme indifférente…).
Concis, clair, pratique, Comment
détecter les mensonges ? intéressera d’abord et avant tout les
professionnels de la communication et des ressources humaines et les étudiants
en psychologie. Mais les simples curieux y trouveront également leur compte en
découvrant quelques informations intéressantes comme celles-ci : les
Bulgares disent « oui » en bougeant la tête de droite à gauche et de gauche à droite, nous
avons 43 muscles faciaux et les journalistes français ont un sexe en moyenne
deux fois plus long que leurs homologues australiens… Amélie Nothomb avait
raison : mentir... quel plaisir !
Comment détecter les
mensonges ? d’Eric Goulard,
préface de Joe Navarro, éditions Zen Business, 255 pages, 20 €
Samuel Duhamel
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13.3.13
Une nuit sur l'A16
A16
Autoroute du Nord enneigée,
Sur ton manteau blanc, tu m'as piégé,
Ta B-A-U est bien verglacée,
Tu es vraiment une belle enfoirée.
Samuel Duhamel
Une nuit de galère sur l'A16
Autoroute du Nord enneigée,
Sur ton manteau blanc, tu m'as piégé,
Ta B-A-U est bien verglacée,
Tu es vraiment une belle enfoirée.
Samuel Duhamel
Une nuit de galère sur l'A16
6.3.13
Lettre à Thierry Roland
16 juin 2012. Comme tous les matins depuis deux semaines,
direction le centre média de l’équipe de France à Donetsk. Envoyé spécial de M6
en Ukraine, je suis le quotidien des tricolores et prends part à leurs
conférences de presse. La veille, les Tricolores ont battu l’Ukraine 2-0, ils
occupent la première place de leur groupe, le soleil brille dans un ciel tout
bleu. Plénitude. Mais à mon arrivée sur place, mes confrères ont le visage
fermé. Certains sont en pleurs. Que se passe-t-il ? « Thierry Roland
est mort ! » La voix du foot s’est éteinte à Paris quelques heures
plus tôt des suites d’un accident vasculaire cérébral.
Immédiatement, des dizaines de souvenirs reviennent :
le tir au but de Luis Fernandez, le « petit bonhomme » du mondial 86,
la « mise à mort » de Kostadinov lors du cruel France - Bulgarie de 93, le fameux « ah quel pied ! ah putain ! » du sacre français en 98…
sans oublier notre rencontre dans un palace de Bucarest un an plus tôt où je
t’avais interviewé pour le journal de M6.
Thierry, je te le dis franchement, j’ai toujours trouvé que
tu étais un mauvais journaliste. Adolescent, je ne supportais pas tes
approximations, tes erreurs de jugement,
ton ton monocorde et ton chauvinisme débridé. Je garde toujours en
mémoire ce match de Ligue des Champions entre Lens et Arsenal en 98 où tu as
confondu le virevoltant Stéphane Dalmat et Alex Nyarko, le déménageur. Le
lendemain, au lycée, tous mes potes m’en ont parlé…
Dalmat - Nyarko. Sérieux, Thierry, comment t'as pu te tromper ? |
Et puis un jour, j’ai assisté à un match des bleus avec des
non-initiés. Et j’ai compris… J’ai compris que pour des dizaines de millions de
personnes qui ne s’intéressaient que de très loin au football, tu étais à la
fois un repère solide et un joyeux compagnon, l’oncle avec qui on aurait aimé échanger lors des réunions de famille. J’ai compris que si autant de monde se rassemblait
devant un écran pour voir vingt-deux joueurs en short s’échiner à mettre un
ballon au fond d’un but, c’était en partie grâce à toi. Ta spontanéité parfois
maladroite, tes analyses lapidaires, tes dérapages cocardiers étaient en fait
des qualités appréciées par la grande majorité des téléspectateurs. Tu
informais mal mais tu distrayais à la perfection.
Roland, jeune commentateur. Cette photo a fait la Une de L'Equipe le 17 juin 2012 au lendemain du décès du journaliste. |
Malgré tes soixante ans de carrière, tes treize Coupes du
monde et tes 1 800 matchs commentés en direct devant la France entière, tu n’as
en fait jamais cessé d’être cet enfant de huit ans passionné par le ballon. Dans
ton livre, Mes plus grands moments de
football, tu te racontes gamin lorsque tu n’avais qu’à traverser la rue
pour assister aux premières émissions sportives du Poste parisien, l’ancêtre de
France Inter. La suite ? La fainéantise en classe, ton échec au bac et
puis ce premier contrat qui tombe du
ciel à la radio à une époque où on pouvait devenir journaliste rien qu’en le
souhaitant. Nous sommes en 1955, le champion de France s’appelle le stade de
Reims...
S’il y a bien une chose que j’admirais chez toi, Thierry,
c’était ton amour du sport. Malgré l’expérience, malgré les années, tu n’as
jamais cessé de voir le football comme un jeu. Tes nombreuses collections
(d’autographes, de maillots, d’accréditations dont quelques-unes sont
reproduites en fac-similés dans le livre) en attestent largement. Tu ne t’es
jamais senti rassasié, aigri ou désillusionné par un sport devenu au fil du
temps une gigantesque machine à faire de l’argent. A 74 ans, tu continuais de
regarder les joueurs avec des yeux d’enfant. Comme l’a chanté Brel, tu es
devenu « vieux sans être adulte » et cela réclame à la fois sagesse et
talent.
Roland devant ses petits bleus. Crédits : Franck Fife / AFP |
Thierry, comme toi, je suis devenu reporter. Comme toi, je
commente des matchs et je prends un plaisir incommensurable à exercer ce métier
qui est avant tout une passion. Et au fond de moi, je sais, même si j’ai du mal
à me l’avouer, que si j’ai une carte de presse aujourd’hui au fond de mon
portefeuille, c’est probablement parce que lorsque j’avais huit ans, tu me
faisais vibrer en t’enflammant pour les papinades de JPP et les larmes communicatives
de Basile Boli. Thierry, tu n’as jamais été un modèle pour moi mais tu as été
le premier à me donner envie de devenir journaliste. Merci.
Samuel Duhamel
Mes plus grands
moments de football de Thierry Roland, préface de Jean-Michel Larqué, éditions
Larousse, 271 pages, 20 €
12 anecdotes qui surprendront les passionnés de football
En soixante ans de carrière, Thierry Roland a interviewé des
centaines de sportifs de haut niveau et a visionné plusieurs milliers de
matchs. Forcément, cela donne quelques histoires surprenantes. En voici douze,
collectées dans le livre Mes plus grands
moments de football.
1. En 56 ans, la France n’a gagné qu’une seule fois
la Coupe des clubs champions devenue « Ligue des champions » en 1992.
C’est l’Olympique de Marseille qui rapporta le trophée dans l’hexagone en battant le Milan AC en finale (1-0) en
1993. Mais on a tendance à oublier que le stade de Reims était à deux doigts de
décrocher la première Coupe des clubs champions jamais organisée. Menant 2-0
puis 3-2 face au Real Madrid, lors de la finale de 1956, les Champenois emmenés
par Raymond Kopa s’inclinent finalement 4-3. Les Merengue ont remporté les cinq premières éditions de la compétition
européenne.
2. Cocorico ! Quatre des principales
compétitions de sport ont été créées par des Français. Le baron Pierre de
Coubertin est à l’origine de la renaissance des Jeux Olympiques, le championnat
d’Europe des nations est l’idée d’Henri Delaunay. Jules Rimet a imaginé le
premier la Coupe du monde de football. Quant à la Coupe d’Europe des clubs,
c’est le journal L’Equipe et Gabriel
Hanot qui en sont les instigateurs.
3. Après la Coupe du monde 1962 au Chili, remportée
par le Brésil, Thierry Roland prend presque malgré lui le même avion que celui
de la seleção
qui rentre à Rio avec le trophée Jules-Rimet. Emporté par la foule, il se
retrouve même sur le bus découvert avec les joueurs qui présentent la Coupe aux
30 000 cariocas venus les
applaudir. Rémi Gaillard avant l’heure en quelque sorte.
-
- 4. Aujourd’hui, quand les bleus font leur
traditionnelle balade à pied les jours de match, photographes et reporters d’images
ont le droit de les suivre cinq minutes, le temps de pouvoir prendre quelques
images. Cinq minutes, pas une de plus. En 1966, à une époque où les Tricolores ont trois (!) sélectionneurs (Robert Domergue, Lucien Jasseron et Henri
Guérin), l’ambiance est un peu différente : les journalistes
séjournent dans le même hôtel que les joueurs et peuvent même faire leur
footing avec eux. Thierry Roland s’entraîne avec Robert Herbin, Jean
Djorkaeff et les autres… Inconcevable au
XXIe siècle !
-
5. Miroslav Stupar, l’arbitre soviétique, qui refuse le but parfaitement valable d’Alain Giresse lors du France-Koweït du
mondial 1982 après l’intervention sur le terrain du cheikh Al-Ahmad, frère de l’émir,
a été suspendu à vie par la Fifa. Pour la petite histoire, il refuse cinq buts
aux bleus lors de la rencontre…
-
6. Ceux qui ont vu le match en direct ne l’ont
peut-être pas oublié mais cela va surprendre les moins de quarante ans :
lorsque Patrick Battiston se fait agresser par Harald Schumacher lors de la
demi-finale du mondial 1982 à Séville, le Stéphanois est sur le terrain
depuis… 180 secondes seulement. Il vient de remplacer Bernard Genghini et
cédera immédiatement sa place à Christian Lopez.
-
7. Un seul joueur faisait partie des
équipes de France victorieuses à l’Euro et aux Jeux Olympiques de 1984 :
le gardien de but Albert Rust, remplaçant lors de la première compétition mais
titulaire lors de la seconde. Le Mulhousien a effectué la quasi-intégralité de
sa carrière à Sochaux.
-
8. L’émission culte Téléfoot a été créée en 1977 par Jean Sadoul, président de la Ligue
professionnelle de football à l’époque, Jean-Claude Darmon, l’ancien boxeur,
docker, vendeur de cravates, publicitaire, inventeur des droits télé, capitaine
d’industrie, Bernard Lavilliers du foot… et Georges de Caunes ! Le père d’Antoine
était alors chef du service des sports de TF1.
-
9. Tous les amateurs de football français se
souviennent du quart de finale du mondial 86 entre la France et le Brésil où
Luis Fernandez, tendrement qualifié de « petit
bonhomme » par Thierry Roland, marque le tir au but de la qualification pour
la demie. L’expression est restée dans les mémoires sauf que… le match n’a pas
été retransmis en direct sur TF1 mais sur Antenne 2. Autrement dit, personne n’a
entendu les commentaires de Roland et Larqué au moment du fameux tir au but.
-
10. En 1986, le Steaua Bucarest remporte la Coupe d’Europe
des clubs champions en battant en finale Barcelone aux tirs au but. Le gardien roumain Helmuth Duckadam réalise l’exploit de stopper les quatre tentatives catalanes.
Fait surprenant, le portier moustachu ne reviendra sur les terrains que trois
ans plus tard. Plusieurs versions ont été données pour justifier cette longue absence :
un caillot sanguin dans le bras, un accident de tronçonneuse, un retrait volontaire
après l’accident de Tchernobyl… Mais d’après Thierry Roland et plusieurs
proches du gardien, Duckadam aurait en fait été torturé par les services
spéciaux de Nicolae Ceausescu, jaloux de sa popularité. La milice roumaine lui
aurait cassé les dix doigts…
-
11. Fin 1993, l’équipe de France n’a besoin que d’un
point en deux matchs à domicile pour se qualifier pour la coupe du monde aux
Etats-Unis un an plus tard. Tous les observateurs voient les bleus parmi les
favoris du mondial 94. En octobre, les tricolores affrontent les Israéliens qu’ils
avaient laminés 4-0 à l’aller. Surprise, l’équipe entraînée par Gérard Houiller
s’incline 2-3. Il s’agit là de la première victoire à l’extérieur des
Israéliens en compétition officielle
face à une autre équipe nationale. Les bleus ne verront finalement jamais l’Amérique !
-
12. L’arrêt Bosman est l’une des rares décisions de
la Cour de Justice européenne à être connue du grand public : il permet la
libre circulation de sportifs européens d’un pays de l’UE à un autre et
interdit les quotas de joueurs communautaires dans une équipe. Une équipe
française peut par exemple être composée uniquement de joueurs espagnols. On a
tendance à oublier que dans les années 90, le joueur belge Jean-Marc Bosman a
porté plainte devant la Cour de Justice des communautés européennes car il
souhaitait être transféré du FC Liège à… Dunkerque ! Savoureux.
Un livre truffé d’erreurs
Lire Thierry Roland quand on aime le football, c’est un
régal. Mais c’est aussi repérer des dizaines d’erreurs au fil des lignes. Ce qu’on
pouvait lui reprocher dans ses
commentaires (absence de rigueur, simplismes, confusions en tout genre…), on
peut également lui reprocher dans ses écrits. Voici les principales erreurs
contenues dans Mes plus grands moments de
football.
-
Page 93 : le joueur français qui marque le
but refusé par Miroslav Stupar après l’intervention du cheikh Fahid Al-Ahmad lors du France-Koweït de 1982 n’est
pas Maxime Bossis mais Alain Giresse.
-
Page 127 : sur la légende d’une photo, Roland
confond Thierry Henry et… Luc Sonor. Les deux anciens monégasques ont quinze
ans d’écart…
-
Page 141 : lorsque Roland revient sur la
demi-finale du mondial 98 France-Croatie, il écrit que les bleus sont menés 1-0
à la mi-temps. Le score à la pause est en fait de 0-0.
-
Page 152 : Roland écrit : « [L’équipe
de Nantes, championne de France en 2001] est composée d’un cocktail de jeunes,
comme Mathieu Berson et Eric Carrière, et de moins jeunes joueurs, comme le
gardien Mickaël Landreau et Sylvain Armand ». Or, Carrière est plus âgé
que Landreau et Armand.
-
Page 186 : le journaliste décrit Idrissa
Gueye comme un des « héros » lillois lors du sacre des dogues en
championnat en 2011. Or, le Sénégalais n’a disputé que onze matchs, la grande
majorité comme remplaçant. Florent Balmont,
apparu vingt-sept fois sur les terrains, lui, n’est pas cité…
-
Page 187 : Roland décrit l’ancien Lillois Stéphane
Dumont comme attaquant. Or, il est milieu défensif.
-
Page 218 : David Trezeguet apparaît dans la
liste des 14 joueurs français ayant disputé la finale de la Coupe du monde 98.
Il n’a pas disputé le match.
-
Page 219 : Roland écrit qu’Emmanuel Petit
marque à la « dernière minute du temps réglementaire » face au Brésil
en finale de la coupe du monde en 98. Or, il marque à la dernière minute du
temps additionnel.
-
Page 239 : le latéral portuguais Abel Xavier
est décrit comme un « grand géant noir à la barbe blanche » lors de l’Euro
2000. Oublions le pléonasme. Abel Xavier avait en réalité une barbe peroxydée blonde
ou jaune qui n’était donc pas blanche.
-
Mes plus
grands moments de football, c’est aussi ses pires fautes d’orthographe. Les
noms des personnalités, des clubs ou des tactiques sont bien souvent mal
écrits. Voici un petit florilège : le Brésilien de génie Garrincha (celui
qu’on appelait en 1962 « a alegria do povo – la joie du peuple »,
surnom sublime !) devient « Garricha », le catenaccio devient « catenacio »,
le Werder de Brême se transforme en « Werner », le druide Daniel
Leclercq perd son « q » final, les anciens lyonnais Boumsong et Maurice
changent carrément de prénom (Alain plutôt que Jean-Alain et Jean-Eudes plutôt
que Florian – j’adore la confusion !), Basile Boli perd le « e »
de son prénom, Nuno Gomes devient Nuno « Gomez », Romario devient « Romano ».
Mais le summum pour Thierry, cela reste Jean-Michel Larqué affectueusement
requalifié de « Largué » page 226. Tout-à-fait Thierry !
12.2.13
Coincé à 200 km/h dans sa voiture !
200 km/h, c’est la vitesse folle à laquelle un automobiliste a roulé pendant plus d’une heure samedi soir sur l’autoroute A16.
D’après lui, son régulateur de vitesse est resté bloqué.
Frank a même passé un péage sans encombre avant de terminer sa course dans un talus… sans trop de bobos heureusement.
Samuel Duhamel a recueilli son témoignage.
D’après lui, son régulateur de vitesse est resté bloqué.
Frank a même passé un péage sans encombre avant de terminer sa course dans un talus… sans trop de bobos heureusement.
Samuel Duhamel a recueilli son témoignage.
Coincé à 200 km/h dans sa voiture !
7.2.13
PS 62 : méfie te ! [1]
Photos : AFP, La Voix du Nord, E. Bride, S. Mortagne |
Daniel Percheron, Jean-Pierre Kucheida, Jacques Mellick,
Gérard Dalongeville… Les barons du PS artésien… Leurs histoires n’en forment
qu’une en réalité. Celle de la
fédération socialiste du Pas-de-Calais mise en lumière par Benoît Collombat et
David Servenay dans leur livre, La Fédé.
Les journalistes y racontent la corruption des élus, les détournements de fonds
publics, la cooptation, le favoritisme… Toutes les pratiques indignes
perpétrées par les dirigeants PS du département le plus rose de France
(15 000 militants soit 12% du total national).
Au-delà de l’irresponsabilité de quelques-uns, ce qui heurte
le lecteur, c’est l’institutionnalisation d’un système quasi mafieux. Création d’un
faux bureau d’études servant à financer illégalement le parti, nomination de
nombreux proches dans les cabinets d’élus, multiplication des fausses cartes PS
afin de faciliter les votes internes, attribution d’emplois fictifs à quelques
semaines d’une élection pour « convaincre » les électeurs concernés…
Et surtout éviction de quiconque cherche à dénoncer ces pratiques anti-démocratiques. Les journalistes
reviennent en effet sur le sort de ces « bannis », ces militants
sincères et bien intentionnés qui souhaitaient changer le système de
l’intérieur. Ils s’appellent Pierre Ferrari, Marie-Noëlle Lienemann ou
Anne-Sophie Taszarek. Et ont été voués aux gémonies par les tenants de la
fédération. Exclu du mouvement, insultés ou freinés dans leur progression au
sein du PS, les chevaliers blancs du parti rose se sont heurtés à une
forteresse imprenable. Forteresse dont les anciens secrétaires nationaux
François Hollande et Martine Aubry connaissaient forcément les déviances et les
excès. Et pourtant, il a fallu attendre bien tard (juin 2012) pour que la
fédération du Pas-de-Calais soit – enfin – mise sous tutelle par Solférino.
Fouillée, précise et
donnant toujours la parole aux personnes incriminées, l’enquête de Benoît
Collombat et David Servenay est un modèle du genre. Dommage que les deux
auteurs se perdent parfois dans des considérations un peu trop lointaines du
sujet initial (les dédales du fonctionnement du bailleur social de la Soginorpa
ou les conditions d’attribution du Grand Stade de Lille à la société Eiffage).
Malgré tout, on ne peut qu’encourager la lecture d’un livre qui cite
opportunément Victor Hugo, repris par Kucheida (page 69) : « Ceux
qui vivent, ce sont ceux qui luttent […] », disait le baron de Liévin. Pas de doute, les soldats roses du Pas-de-Calais
se sont trompés de combat.
Samuel Duhamel
_________________________
[1] Merci à Marcel et son orchestre de m’avoir aidé pour
le titre de cet article ! Pour les extraterrestres qui ne connaîtraient
pas les Marcel, voici un petit extrait d’une
de leurs interventions télévisées les plus célèbres. Promis, c’est la
dernière fois que je crée un lien vers une émission présentée par M. Drucker.
17.1.13
Lille, le jour le plus froid !
Que faire quand on te propose un sujet marronnier déjà vu 10 000 fois sur toutes les télés ? Réponse A : décliner l'invitation ? Réponse B : garder le sourire et lire La Fédé de Collombat et Servenay dans la foulée ? Tant que tu réponds "B", c'est que tu es fait pour ce métier. Au fait, il faisait -12° aujourd'hui... Samuel Duhamel
Lille, le jour le plus froid !
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